un illustre inconnu

un illustre inconnu
réal. mathieu delaporte, scénario mathieu delaporte, alexandre de la patellière, int. mathieu kassovitz, marie-josée croze, siobahn finneran, eric caravaca, philippe duclos, eric rabourdin. 2014, 108′. 3,5 pouces

le synopsis
agent immobilier, sébastien nicolas (kassovitz) mène une existence totalement dépourvue d’intérêt. s’estimant n’être personne, il observe les autres et…

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the amazing spider-man: le destin d’un héros (3d)

the amazing spider-man 2

réal. marc webb, scénario alex kurtzman, roberto orci, int. andrew garfield, emma stone, dane dehaan, sally field, jamie foxx, embeth davidtz, scott campbell, colm feroe, paul giamatti, denis leary, chris cooper. 2014, 142′. 3,5 pouces.

le synopsis
cette fois, peter parker, alias spider-man (garfield) affronte un méchant et demi: …

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the thing

The thing

réal. matthijs van heijningen jr. int. mary elizabeth winstead, joe edgerton, adewale akinnuoye-agbaje, ulrich thomsen. 2011, 103'. 2,5 pouces.

le synopsis
une paléontologue (winstead) rejoint en antarctique une équipe de scientifiques norvégiens qui ont localisé un vaisseau extraterrestre prisonnier des glaces. ils découvrent un organisme qu'ils ramènent à la base pour l'étudier. mais, lors d'une manipulation,…

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trois (autres) films vus ce week-end…

prédictions (knowing) – réal. alex proyas, int. nicolas cage, rose byrne, 2008, 120'. 2,5 pouces. pour fêter le 50ème anniversaire d'une école, une capsule temporelle est déterrée. elle renferme des dessins réalisés 50 ans plus tôt par des élèves. l'un de ces messages est une suite apparemment incohérente de chiffres. le moins que l'on puisse dire est que le scénario va jusqu'au bout. alex proyas (the crow, dark city, i robot) nous a habitués à ne pas faire de compromis avec l'histoire. mais ici, la mayonnaise ne prend pas vraiment. autant on se demande tout le long où cette quête haletante se situant entre polar et fantastique va nous conduire, autant le dénouement est peu crédible, voire presque décevante, même s'il est inéluctable et cohérent. peut-être parce qu'on s'attend – quand même – à une fin heureuse, sans doute parce qu'on nous montre un autre monde. et ça c'est toujours délicat. en tout cas, de happening à le jour où la terre s'arrêta, en passant par le jour d'après, le film s'inscrit bien plus qu'il n'y paraît dans un cinéma qui essaie tant bien que mal de délivrer des messages derrière son côté grand spectacle. ici, il réaborde la théorie selon laquelle la présence de l'homme sur terre serait due à des civilisations extraterrestres. et donc la question abyssale de notre microscopitude dans l'univers, et partant de notre contrôle sur notre destinée. entre autres. dommage, postulat était intéressant…

volt (bolt) – réal. chris williams et byron howard, voix originales john travolta, miley cyrus, susie essman, mark walton, voix françaises richard anconina, omar et fred. 2008, 95'. 3 pouces. volt est un chien aux super-pouvoirs, doté donc d'une force surcanine. mais volt est le héros d'un feuilleton télévisé et, n'étant jamais sorti du studio où il tourne ses épisodes, il ne sait pas qu'il est en réalité un chien comme les autres. un jour, par accident, propulsé hors de son monde, il va devoir affronter sa véritable condition… et trouvera au passage l'amitié. petite fable existentielle adressée aux petits comme aux grands sur la difficulté à savoir qui l'on est et à apprendre à s'accepter (rien de très nouveau sous le soleil, au fond), volt n'est pas sans rappeler the truman show et la quête de buzz l'éclair dans toy story 2. sympa, drôle et émouvant, une jolie réussite signée des studios disney.

doute (doubt) – réal. john patrick stanley, int. philip seymour hoffman, meryl streep, amy adams. 2008, 115'. 3 pouces. le père flynn (hoffman) est progressiste, il est proche des élèves en difficulté tant scolaire qu'émotionnelle et porte les ongles longs (!!!). c'est pour cela qu'il est suspect aux yeux de soeur aloysius (streep). ses soupçons sont confirmés lorsque la naïve soeur james (adams) vient un jour lui rapporter un événement l'impliquant lui et un élève. dès lors, elle part en guerre contre l'aumônier et va tout faire pour le démasquer… sans n'avoir jamais aucune preuve. sorte de huis clos subtil, le film parle de la rumeur, des on-dit, du racisme, c'est-à-dire, dans son acception générale, de la haine de la différence. il parle aussi de l'intime conviction, qui repose parfois sur rien d'autre que… l'intime conviction. malgré ses sermons sur la tolérance (intelligents mais quelque peu décalés dans le bronx de 1964), flynn sera lui-même victime de ce racisme dont la population noire était si fréquemment la cible dans l'amérique de ces années-là. et malgré l'empathie, voire la sympathie que l'on éprouve pour cet homme d'église, l'actualité récente ne cesse de refaire surface durant la projection, apportant un éclairage méchamment sournois à cette histoire pourtant ancienne. jusqu'à nous faire douter nous aussi. si de ce seul point de vue, le film est déjà une vraie réussite, il ne valait tout de même pas un oscar à philip seymour hoffman.

nouveautés dévédés (le retour)

récemment, j’ai fait une petite descente chez media markt. what’s new, me direz-vous. je dis petite car rien à voir avec les razzias que je faisais dans le temps. « seulement » trois coffrets de séries tv:

Heroes heroes, série créée par tim kring, int. milo ventimiglia, masi oka, hayden panettiere, adrian pasdar, greg grunberg, ali larter, sendhil ramamurthy, santiago cabrera. 2006, saison 1, 23 épisodes de 42′. 4 pouces.

partout dans le monde, des individus ordinaires découvrent par hasard qu’ils sont dotés de capacités hors du commun: régénération cellulaire, téléportation, télépathie… ils ignorent encore qu’ils font partie d’une évolution qui va changer le monde à jamais. qui n’a pas vu cette série diffusée récemment sur toutes les chaînes? heroes est une série rafraîchissante dans le sens où elle apporte un angle nouveau sur les super-héros et aussi sur les enjeux que leurs pouvoirs entraînent. à voir absolument, si vous faites partie des rares à ne pas en avoir vu au moins un épisode…

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sorties dévédés 2 (ben oui… ;O))

Envahisseursthe invaders, série créée par larry cohen, int. roy thinnes, 2 saisons, 43 épisodes, 3 coffrets sortis simultanément, 1967-68. 5 pouces.

"les envahisseurs, ces êtres étranges venus d'une autre planète. leur destination: la terre. leur but: en faire leur univers. david vincent les a vus. pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route de campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. cela a commencé par une auberge abandonnée et par un homme devenu trop las pour continuer sa route. cela a commencé par l'atterrissage d'un vaisseau venu d'une autre galaxie. maintenant, david vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé…" certaines séries des années '60 ou '70 vous ramènent instantanément, dès les premières images, dans vos années d'enfance ou d'adolescence, quand vous regardiez religieusement tous les feuilletons que proposait samedi est à vous au vote des télespectateurs. les envahisseurs est de celle-là. tf1 réédite donc enfin, et c'est tant mieux, l'intégrale de ce bijou disparu prématurément des écrans, à peine un an et demi après son lancement, dans des copies restaurées (quelques défauts, surtout au niveau de la bande sonore, subsistent cependant), mais n'a pas jugé bon d'inclure des bonus dans les dvd. on aurait apprécié des interviews, coulisses et autres documents d'époque.

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sorties dévédés

Twin_peaks_2 twin peaks, david lynch, 1990-1991, int. kyle maclachlan, sherylin fenn, michael ontkean, ray wise. 2 saisons, 30 épisodes. coffret 1, saison 1. 5 pouces (je sais, l'échelle n'en comporte que 4, mais bon…)

ça faisait tellement longtemps que les lynchophiles, les twinpeaksophiles et, plus généralement, les dévédéphiles, attendaient cet événement. la série de lynch est sans doute la plus originale de l'histoire de la télévision (même si, au visionnage du pilote, on s'aperçoit qu'elle a pris un léger coup de vieux), avec peut-être cet autre ovni qu'a été le prisonnier, 25 ans plus tôt. le pilote est diffusé en avril 1990 aux états-unis et la baisse d'audience (due en partie à…

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vus ce week-end

Devils_rejects
the devil's rejects

hommage direct et appuyé aux séries z des années 1970, dans le droit fil de films culte comme massacre à la tronçonneuse. tout y est, le stylisme, l'esthétique, le grain de l'image, la gratuité de la violence. une famille de déjantés tue des gens "parce qu'ils ne savent rien faire d'autre". ils finiront quand même par se faire tous canarder (la morale est sauve). inutile mais efficace. réalisé par rob zombie.

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vus récemment…

Illusionist_3
(
film sur dvd) l'illusioniste. réal. neil burger, int.
edward norton, paul giamatti, jessica biel. 2006, 2 pouces (zone 1, pas encore sorti au cinéma). synopsis: vienne, tournant du (20e)
siècle. un magicien de génie tombe amoureux d'une duchesse, promise au prince
héritier du trône d'autriche (le toujours excellent rufus sewell, qu'on avait
déjà vu dans un rôle similaire dans chevalier). après 15 ans…

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le cinéma expressionniste allemand

cinémathèque française, rue de bercy 51, 75012 paris, du 26 octobre 2006 au 22 janvier 2007, €7, http://www.cinematheque.fr

expressionnisme?
« laissez à nous autres allemands les horreurs du délire, les rêves de la fièvre et le royaume des fantômes, l’allemagne est un pays qui convient aux vieilles sorcières, aux peaux d’ours morts, aux golems de tout sexe. ce n’est que de l’autre côté du rhin que de tels spectres peuvent réussir; la france ne sera jamais un pays pour eux », déclare le poète et journaliste heinrich heine en 1833. cette curieuse déclaration d’appropriation d’un genre (sortie il est vrai…

… de son contexte) est bien antérieure à l’apparition de l’expressionnisme mais se rapproche, chronologiquement parlant, du mouvement gothique, apparu au début du 19e siècle notamment dans la littérature anglaise (frankenstein). selon ses concepteurs, l’expressionnisme ne doit pas être réduit ni à un courant de pensée ni à un mouvement artistique: c’est une vision du monde. né officiellement au début du 20e siècle en protestation à la pensée bourgeoise et à l’académisme (comme tous les mouvements prônant un renouveau) et en 1919 au cinéma, il est exacerbé par une guerre sanglante et par l’accablement d’un peuple désireux de vivre à tout prix mais qui ne parvient pas à se délivrer de l’angoisse du lendemain. l’expressionnisme disparaîtra (la fin du monde, prédite par ses poètes) en 1933, avec l’envoi de ses représentants en camps de concentration, leur renvoi des écoles des beaux-arts, la destruction systématique de leurs livres et la vente aux enchères de leurs tableaux pour alimenter le parti nazi (ou leur exposition au mépris du public comme « art dégénéré »).

les thèmes principaux…
il faut, disaient les expressionnistes, se détacher de la nature et s’efforcer de dégager « l’expression la plus expressive » d’un objet. jardins déchiquetés, arbre en fleur se transformant en tête de mort, exaltation de la brume, du clair-obscur, le cinéma expressionniste allemand explore d’autres domaines: les intérieurs, véhiculant des univers discordants aux lignes brisées et aux perspectives forcées où s’opposent ombres et lumières, murs penchés, angles saillants et sols escarpés (le cabinet du docteur caligari); la rue, oblique et sombre, qui engendre des dictateurs, comme dans le dr mabuse ou la peste, comme dans faust; les escaliers, symboles du devenir (les marches en étant les degrés), la rédemption (les pestiférés attendant dans l’escalier de faust), la débauche sexuelle (l’ange bleu), la fuite, bien sûr (le cabinet des figures de cire), la déchéance (le dernier des hommes) et l’holocauste (metropolis); mais aussi le corps humain, instrument absolu dont l’acteur doit se servir pour « inventer des mouvements dépassant la réalité », d’où un jeu très théâtralisé, pour ne pas dire outrancier, pour exprimer un moi terrifiant, hanté par le dédoublement (l’étudiant de prague vend son ombre au diable, faust vend son âme à méphisto, le dr mabuse possède plusieurs visages qui lui permettent d’échapper à la police, la belle kriemhild se transforme en monstre sanguinaire…).

conception artistique et collaboration créative
« la tâche d’un décorateur n’est pas de construire de beaux décors mais de toucher au cœur des choses au-delà de leur surface. c’est cela qui fait de lui un artiste, ou alors mieux vaut prendre un apprenti-charpentier habile », disait paul leni, réalisateur du cabinet des figures de cire (1924). l’expressionniste se caractérise ainsi par un style décoratif proche du cauchemar. jamais réalisateurs, décorateurs, éclairagistes et chefs opérateurs n’ont travaillé dans une telle synergie et
avec un tel respect mutuel. le résultat de cette symbiose entre art, architecture, lumière et film est unique et constitue sans doute l’un des moments les plus forts de l’histoire et de l’esthétique du cinéma.

les principaux films expressionnistes allemands
le cabinet du docteur  caligari (robert wiene, 1920), de l’aube à minuit (karl-heinz martin, 1920), nosferatu (friedrich wilhelm murnau, 1922), dr mabuse, le joueur (fritz lang, 1922), le dernier des hommes (f. w. murnau, 1924), le cabinet des figures de cire (paul leni, 1924), la rue sans joie (georg wilhelm pabst, 1925), l’étudiant de prague (henrik galeen, 1926), faust (f. w. murnau, 1926), metropolis (f. lang, 1927), aurore (f. w. murnau, 1927), l’ange bleu (josef von sternberg, 1930), m le maudit (f. lang, 1931).

excellente exposition au sein d’un musée passionnant. à voir absolument si vous êtes sur paris…

nouveautés (2)

j'ai oublié de vous dire: hier après-midi, j'ai fait comme souvent une razzia chez mon fournisseur fétiche de dévédés. quelques sorties réjouissantes à signaler: l'inoubliable luke la main froide ou le combat, magnifique mais perdu d'avance, du non-conformisme contre l'arbitraire, les damnés ou la décadence d'une famille allemande sur fond de nazisme, le grand blond avec une chaussure noire et sa suite le retour du grand blond réunis dans un mini-coffret (du bo, du bon – ah mince, ça marche pas – du grand yves robert), où pierre richard se pique au jeu de l'espion, des années avant le tailleur de panama. et enfin les deux suites de la chèvre: les compères et les fugitifs, toujours avec l'inénarrable pierre richard. allez, avec la grisaille automnale qui s'annonce (qui s'annonce? qu'est-ce que je raconte, moi, elle a commencé début août!!), on ne va quand même pas bouder quelques moments de franche marrade OU BIEN?!?

nouveautés

il fallait s’y attendre, la 4e saison de 24h chrono est à peine dans les bacs qu’elle est déjà dans ma dévédéthèque. incorrigible, je vous dis…

qu’est-ce qui fait qu’une série télé devient une grande série? les histoires qu’elle développe? les thèmes qu’elle aborde? c’est évident. mais alors comment expliquer que certaines séries (même récentes) reposant sur des concepts originaux aient disparu assez rapidement tandis que d’autres, d’un intérêt discutable, n’en finissent pas de durer? sans doute l’inconstance d’un public qui confond souvent intelligent et intello. et quand le public tranche, par le biais de l’audimat,…

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