25 ans de pixar au musée art ludique à paris

Pixar

fous d’animation et amateurs de pixar, je vous le dis: vous allez vous régaler. toute la magie est là et il y a fort à parier qu’elle va faire resurgir l’enfant qui est en vous en 2 coups de cuillère à pot.

que faut-il pour réussir un bon film d’animation (un…


… bon film tout court)? des personnages, une histoire, un univers. c’est le credo, que dis-je la bible simplissime du grand gourou maison, j’ai nommé le directeur de création et cofondateur des studios: john lasseter – oui, celui-là même qui a inventé, voici 27 ans, la petite lampe joueuse, devenue depuis la signature de pixar -nommé, au rachat de pixar par walt disney en 2006, directeur de walt disney animation studio.

dans la continuité des studios disney, pixar prône en premier lieu l’excellence du dessin. l’expo étant constellée d’oeuvres splendides d’animateurs différents – esquisses préparatoires, recherches de personnages (à voir monsieur patate ou les rats de ratatouille à différents stades de leur existence), dessins au trait ou peintures numériques – elle élève le dessin animé au rang d’art majeur et s’apparente ainsi à une exposition d’art, d’ailleurs non exempte d’une démarche pédagogique, puisqu’elle s’attache à faire comprendre la transformation d’un « simple » pastel en une sublime créature numérique animée en 3d.

le talent est bel et bien là et il a impressionné le grand fan d’animation que j’ai toujours été (quand j’étais petit, je voulais travailler chez walt disney, ce qui provoquait immanquablement les moqueries de mon frère). on remarque, dans tel ou tel « tableau », ici une étude façon pop art, là une ambiance à la sempé, là encore un trait à la burton. plus loin des plâtres représentant certains des personnages les plus connus de pixar sont criants de réalisme: rémy le rat de ratatouille, la sauterelle de 1001 pattes, bob razowski et sullivan. ils sont tous là: le gang des requins nous fait de l’oeil, carl de là-haut nous la raconte nostalgique, les voitures de cars se livrent à nouveau à une course effrénée. sans oublier tous les personnages de toy story qui prennent vie dans une joyeuse farandole.

à ce propos, temps fort de l’expo: le zootrope. appareil inventé en 1834 par l’anglais william horner et breveté, nous dit-on, aux états-unis en 1867, le zootrope (nom que francis ford coppola a donné à sa société de production) est constitué d’un cylindre percé de plusieurs fentes. dans les parois intérieures, une bande de dessins représentant les différentes phases d’un mouvement (saut, course, marche, vol d’un oiseau, clown-équilibriste, chien savant, etc.). lorsque le cylindre tourne, il suffit de regarder à travers les fentes pour voir le personnage prendre vie, la synchronisation du passage des fentes à vitesse rapide et des phases du mouvement rendant l’illusion de la fluidité. il existe des zootropes dans lesquels les personnages sont reproduits en volume. c’est le cas dans l’exposition pixar, à ceci près, et le détail est loin d’être négligeable, qu’il n’y a ni cylindre ni fentes. en effet, les 6 ou 7 personnages (en l’occurrence de toy story), sont reproduits à quelques dizaines d’exemplaires à différents stades de leur mouvement et disposés sur un large plateau d’environ 2 mètres de diamètre. chacun est placé dans un sens contraire à son voisin et bouge de bas en haut. le plateau commence à tourner quand soudain une lumière stroboscopique se met à éclairer la scène, reproduisant à la perfection l’effet des fentes sur des zootropes classiques. magique, je vous dis… boooon d’accord, à la demande générale de quelques-uns, et en exclusivité mondiale, rendez-vous ici pour voir comment ça fonctionne…

tout au long de cette très belle exposition, on perçoit vite l’esprit de pixar, mélange habile d’innovation technologique, de flair commercial et de talent artistique. la formule employée est connue mais l’émotion est à chaque fois au rendez-vous.

inaugurée en 2006 au moma de new york et en novembre dernier à paris, l’expo prendra fin le 2 mars prochain. pas une minute à perdre, donc, sautez dans le premier bus, métro, avion ou tgv et courez à la cité de la mode et du design!

34, quai d’austerlitz, 75013 paris. du lundi au vendredi de 11h à 19h (nocturne vendredi jusqu’à 22h), samedi et dimanche de 10h à 20h. métro austerlitz, entrée €14.- (plein tarif). un conseil: achetez sur le net un billet coupe-file.

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