hommage: ian holm


ash, sam bussabini, capitaine philippe d’arnot, alphonse frankenstein, le prêtre vito cornelius, kiri vinokur, bilbon sacquet, terry rapson, skinner… 42 ans!

42 ans que…,

… entre méchant sournois ou carrément diabolique et vrai gentil sous des dehors de nounours mal léché, sir ian holm cuthbert, ian holm pour les amis, accompagnait un bout de ma cinémathèque idéale.

il était l’un de ceux, avec charlton heston dans la planète des singes (1968) et michael york dans l’âge de cristal (1976) à m’avoir donné (confirmé?) le goût du fantastique et de la science-fiction au cinéma.

il a accompagné deux « moments » de mon histoire personnelle, moments que, forcément, je ne puis oublier.

le premier: 1979, nous avions décidé, mon frère et moi (les deux doigts d’une main), d’aller voir ce nouveau film, alien. il nous fera sursauter, moi, lui (et quelques dizaines de millions d’autres êtres humains), dans cette salle de cinéma parisienne archi-bondée. le second moment: 1981, j’étais alors assistant de français à verulam school, un lycée dans la charmante petite ville de st. albans, à 30 km au nord de londres. et, lors de l’un des nombreux week-ends que je passais dans la capitale britannique, je suis allé voir ce nouveau film, les chariots de feu, dont la musique d’evangelos odysseas papathanassiou, plus connu sous le nom de vangelis, résonne encore à mes oreilles (tout comme celle de blade runner, du même ridley scott, mais c’est une autre histoire). ian holm y campait un entraîneur impitoyable mais humain qui emmena harold abrahams à la médaille d’or du 100 m aux jeux olympiques d’été de paris en 1924 (histoire vraie). grands moments. la musique de vangelis sera oscarisée, mais ça aussi c’est une autre histoire.

or voilà qu’il y a deux jours maintenant, le 19 juin 2020, il meurt, ian holm, 88 ans après sa naissance, et 63 après un début de carrière discret, laissant orphelins helen ripley, harold abrahams, john clayton, alias tarzan, victor frankenstein, leeloo, ted pikul, l’inspecteur frederick abberline, frodon sacquet, sam et jack hall, remy, tous les autres personnages à qui il donna la réplique, la planète cinéma tout entière… et moi.

tout le monde meurt, diront les plus philosophes. n’empêche, c’est dur.

allez, un extrait, juste pour le plaisir:

ripley : ash, can you hear me?
(elle frappe la table des deux mains)
ripley : ASH?
ash :
[il se réveille et se met à parler d’une voix électronique déformée]  Yes, I can hear you
ripley : what was your special order?
ash : you read it. i thought it was clear.
ripley : w
hat was it?
ash : b
ring back life form. Priority One. All other priorities rescinded.
parker : t
he damn company. what about our lives, you son of a bitch?
ash : i repeat, all other priorities are rescinded.
ripley : how do we kill it, ash? there’s gotta be a way of killing it. how? how do we do it?
ash : you can’t.
parker :
that’s bullshit.
ash : you still don’t understand what you’re dealing with, do you? the perfect organism. its structural perfection is matched only by its hostility.
lambert :
You admire it.
ash : i admire its purity. a survivor… unclouded by conscience, remorse, or delusions of morality.
parker :
look, I am… i’ve heard enough of this, and i’m asking you to pull the plug.
[ripley va pour débrancher ash, mais il l’interrompt]
ash : last word.
ripley : what?
ash : i can’t lie to you about your chances, but… you have my sympathies.

et un extrait rare de la même séquence, comparée avec le scénario…

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