125, rue montmartre


réal. gilles grangier, scénario michel audiard, gilles grangier, jacques robert, andré gillois, int. lino ventura, robert hirsch, andrea parisy, jean desailly, henri crémieux. 1959, 85′. 3,5 pouces

le synopsis
« crieur » (marchand de journaux), pascal (ventura) a une grande gueule mais le coeur sur la main. il sauve par hasard…

… de la noyade didier (hirsch), qui accuse sa femme et son beau-frère de vouloir le rendre fou et de le spolier de tous ses biens…

l’avis
125… plonge le cinéphile dans l’atmosphère du paris des années 1950, avec 4 chevaux à tous les coins de rues et accordéon à tous les étages. les dialogues de michel audiard sont magnifiquement servis par un ventura en grande forme qui les débite avec sa gouaille toute parigote, ajoutant à la nostalgie d’une époque que nous n’avons pas connue (je parle pour moi).

voilà pour l’ambiance.

pour ce qui est de l’intrigue, on peine à adhérer à la « machination » ourdie par les félons « diaboliques ». peu importe, ventura est parfait en camelot dépassé et hirsch très bien en dépressif apeuré.

et même si la fin est un peu capillotractée, on passe un bon moment. ne serait-ce qu’avec cet instantané des petites gens du paris de la décennie d’après-guerre, dont gilles grangier n’avait pas son pareil pour dépeindre les moeurs et les conditions de vie. à tel point que ses films sont considérés aujourd’hui comme de véritables documents sociologiques.

bref, on adore le grand lino, surtout quand il envoie le félon au sol (je vous laisse un peu de temps pour celle-là)…

et la bande-annonce est, elle aussi, « d’époque », c’est-à-dire totalement vieillotte et parfaitement savoureuse.

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