réal. joe wright, scénario anthony mccarten, int. gary oldman, kristin scott-thomas, ben mendelsohn, ronald pickup, lily james, stephen dillane, david schofield. 2017, 126′. 3,5 pouces
le synopsis
fraîchement nommé premier ministre plus par défaut que par adhésion, winston churchill (oldman) est confronté à l’hostilité du roi george vi et de son propre parti pour son manque de charisme et de leadership. mais…
… la menace d’invasion imminente de la grande-bretagne par l’allemagne d’hitler va révéler sa carrure d’homme d’état…
l’avis
le film se déroule sur une très courte période – du 10 mai au 4 juin – mais ô combien clé pour un churchill jusque-là mal-aimé qui trouvera dans sa décision d’affronter hitler l’adhésion de tout une nation, et pour l’angleterre qui trouvera grâce à lui une position de force au sein des forces alliées.
en bon acteur, oldman a longtemps planché sur son personnage, étudiant quantité de documents d’époque avec le biographe de l’homme politique, travaillant sa voix, testant, six mois durant, des prothèses avec l’artiste reconnu kazuhiro tsuji, pour restituer toute la complexité de l’homme, son intransigeance et ses doutes, ses combats et son amour pour sa femme clemmie (scott-thomas).
le résultat est si convaincant que sa performance – même si l’on ne peut s’empêcher de voir gary oldman sous les couches de silicone – lui vaudra un bafta, un golden globe et un oscar en 2018.
après colin firth, qui reçut l’oscar pour son rôle dans le discours d’un roi, ben mendelsohn joue le bègue george vi, père d’elisabeth ii, sacré roi après que son frère edouard viii eut adbiqué en sa faveur pour épouser une américaine deux fois divorcée. son interprétation brille par sa sobriété et son bégaiement discret.
sans doute légèrement romancé, le film en apprend tout de même de belles sur cet épisode charnière de l’histoire contemporaine.