oscar 2019: le palmarès


une cérémonie sans maître de cérémonie. une première dans l’histoire des premières. le job avait été proposé à kevin hart, comédien et humoriste figurant parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde selon le magazine forbes (2015). mais, des internautes…… ayant ressorti d’anciens tweets homophobes de l’acteur, ce dernier a décidé de jeter l’éponge (et bob avec). ceci expliquant cela.

dans ce genre de cérémonies, il y a les ultra-favoris et les moins ultra-favoris, ceux qui ont reçu un golden globe (et qui, traditionnellement, sont quasi assurés de se voir décerner la statuette un mois plus tard) et ceux qui n’ont rien obtenu. ainsi christian bale partait déjà avec les honneurs, tout golden-globisé qu’il était, pour son rôle de dick cheney dans vice, rôle dans lequel il est méconnaissable tant il a pris du poids. pour la petite histoire, l’acteur n’en est pas à son premier essai puisqu’il avait perdu 28 kilos en 2004 en trois mois pour son rôle dans the machinist pour en reprendre 45 six mois plus tard pour interpréter bruce wayne dans le premier épisode de la saga batman de christopher nolan (2005). ce qui ne l’empêchera pas de recommencer en 2010 pour les besoins de the fighter (rôle secondaire pour lequel il sera oscarisé l’année suivante). il faut croire que la dernière transformation spectaculaire (et oscarisée) pour un rôle – matthew mcconaughey en 2014 pour dallas buyers club – a fait date. l’académie a peut-être, allez savoir, trouvé un peu « facile » pour un acteur coutumier du fait, de prendre 25 kilos pour un rôle. or donc, tout golden-globisé qu’il était, bale s’est fait coiffer au poteau par rami malek pour son interprétation bluffante de freddy mercury dans bohemian rhapsody. en parlant de golden globes, lady gaga partait aussi ultra-favorite pour son rôle dans a star is born. au final, elle n’obtiendra « que » le globe de la meilleure chanson (idem aux oscar pour shallow). normal, me direz-vous, pour une chanteuse, sauf que elle se voyait déjà globisée pour le rôle. à noter cela dit le moment « sortez-vos-mouchoirs » où elle a chanté la chanson du film avec son partenaire et réal bradley cooper. côté émotion, il y a eu aussi le discours du très engagé spike lee, récompensé pour sa comédie policière blackKkansman, qui avait déjà remporté le grand prix à cannes l’an dernier et dans lequel on pouvait voir un adam driver très vite sorti de son rôle de kylo ren dans la dernière franchise starwars. grosse-grosse déception par contre pour glenn close, 7 sept fois nommée pour son rôle d’épouse « invisibilisée » par son mari lauréat du prix nobel de littérature dans the wife. là aussi, l’actrice, pourtant récemment globisée, n’a pas su séduire les membres de l’académie. et c’est une actrice pas favorite du tout, olivia colman, connue pour son rôle d’inspectrice dans la série britannique broadchurch, qui a remporté le morceau à la surprise générale pour son rôle d’anne d’angleterre dans, admirons tous l’ironie, la favorite.

comme quoi les pronostics ne sont plus ce qu’ils étaient…

les autres grands gagnants de la soirée ont été les très attendus bohemian rhapsody, de bryan usual suspects et superman returns singer, avec 4 oscars, green book, de peter mary à tout prix farrelly, plus connu pour ses comédies co-réalisées avec son frère bobby, mais sans ce dernier cette fois, qui repart avec 3 statuettes, roma d’alfonso gravity cuarón avec 3 récompenses, et black panther, de ryan creed coogler, salué également 3 fois. le très-très attendu first man, de damien whiplash chazelle, n’a pas eu le retentissement de la la land, et n’a reçu quant à lui qu’un seul bonhomme jaune pour les effets visuels.

film : green book (peter farrelly)
réalisateur : alfonso cuaron (roma)
acteur : rami malek (bohemian rhapsody)
actrice : olivia colman (la favorite)
second rôle féminin : regina king (si beale street pouvait parler)
second rôle masculin : mahershala ali (green book)
scénario original : nick vallelonga, brian currie et peter farrelly (green book)
scénario (adaptation) : charlie wachtel, david rabinowitz, kevin willmott et spike lee (blackkklansman)
photographie : alfonso cuaron (roma)
musique originale : ludwig goransson (black panther)
chanson originale : shallow (a star is born), musique et paroles de lady gaga, mark ronson, anthony rossomando et andrew wyatt
film en langue étrangère : roma, d’alfonso cuaron
film d’animation : spider-man: new generation
documentaire : free solo
maquillage et coiffure : greg cannom, kate biscoe et patricia dehaney (vice)
costumes : ruth carter (black panther)
montage son : john warhurst and nina hartstone (bohemian rhapsody)
mixage son : paul massey, tim cavagin et john casali (bohemian rhapsody)
décors : hannah beachler et jay hart (black panther)
effets spéciaux : first man
montage : john ottman (bohemian rhapsody)
court-métrage : skin, de guy nattiv
court-métrage d’animation : bao (domee shi et becky neiman-cobb)
court-métrage documentaire : period. end of sentence (rayka zehtabchi et melissa berton)

 

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