tomb raider

réal. roar uthaug, scénario geneva robertson-dworet, alastair siddons, int. alicia vikander, dominic west, walton goggins, daniel wu, kristin scott-thomas. 2018, 118′. 3,5 pouces

le synopsis
à 21 ans, lara croft (vikander) n’a pas d’ambition et se refuse à accepter l’héritage colossal de son père explorateur disparu (west). mais, …

… convaincue qu’il n’est pas mort, elle se rend sur une île au large du japon où il a été vu pour la dernière fois.

l’avis
bye-bye arrogance satisfaite, adieu gadgets de malade, exeunt sourires malicieux, et surtout finis shorts et gros lolos, hello genèse de la mythologie. avec une lara croft pas sûre d’elle, à qui rien ne réussit a priori et qui doit se battre pour obtenir quelque chose. le physique de la belle (d’ailleurs passablement malmené tout au long du métrage) a donc été « revu à la baisse » côté conformité aux fantasmes masculins, même si miss vikander n’a absolument rien à envier à sa prédécesseuse (-ssatrice?). plus « brute de décoffrage », mais aussi plus « actuelle » côté canon de beauté, elle correspond donc davantage à l’idée que l’on se fait d’une héroïne en devenir.

ce qui ne signifie pas que le personnage ne dispose pas d’atout. lara croft survit d’un boulot de livreur à vélo dans les rues de londres. la condition physique indispensable à l’exercice de ce job lui sera par la suite bien utile lorsqu’il lui faudra courir pour sa survie.

bien vus, donc, le casting et l’ancrage du personnage dans la réalité d’aujourd’hui.

second point positif: les ambiances. on est bien dans l’esprit du jeu créé par core design en 1996 (et repris par crystal dynamics dès 2006). cavernes, obscurité, ésotérisme, mécanismes d’ouverture de grottes, tout est là pour séduire les aficionados de la franchise. sans compter les relations humaines compliquées (à commencer par la figure ambigüe du père) qui font aussi le sel des histoires impliquant l’aventurière et ses adversaires.

certes, je ne suis pas un spécialiste et les vrais fans pourront arguer que la franchise méritait une bien meilleure adaptation, que des choix scénaristiques frileux, des personnages trop manichéens et une narration mal écrite privent le film de la richesse qui a contribué au succès du jeu et, le rendant insipide, le feront progressivement glisser vers l’oubli.

on sait depuis que le cinéma existe que les adaptations – qu’elles soient de romans, de pièces ou de jeux – sont difficiles et qu’elles ne sont parfois que le pâle reflet de l’original. qu’importe. s’il n’y a pas ici autant de sang, que les personnages ne sont pas aussi complexes, les acrobaties pas aussi invraisemblables et les pièges pas aussi sophistiqués que dans les jeux, on passe quand même un très bon moment de cinéma.

 

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