black panther


réal. ryan coogler, scénario joe robert cole & ryan coogler, d’après l’oeuvre de stan lee & jack kirby, int. chadwick boseman, michael b. jordan, lupita nyong’o, danai gurira, letitia wright, martin freeman, daniel kaluuya, winston duke, andy serkis, angela bassett. 2018, 135′. 3 pouces

le synopsis
après la mort de son père, t’challa (boseman) retourne au royaume caché du wakanda pour prendre sa place légitime sur le trône. mais…

… un vieil ennemi surgit qui pourrait mettre en péril le pays mais aussi l’équilibre du monde.

l’avis
entre les avengers, les league of justice, les wonder woman, les captain marvel (soon on your screen) et le mélange des uns avec les autres, on s’y perd un peu. ce film fait suite à captain america: civil war et part du principe que tout le monde s’en souvient, c’est-à-dire que tout le monde sait qui est t’challa. même si on n’a pas tout suivi, le récit reste toutefois clair et linéaire. pour une fois, la lutte entre le bon et le méchant n’est pas cosmique, même si la trame reste manichéenne, marvel oblige, histoire de taper large, au risque de perdre en route les esprits simples (comme votre serviteur) et les pas-tout-à-fait-fans (comme votre serviteur). le principal intérêt du film, par ailleurs un cran au-dessous de ses camarades d’écurie en terme de beauté formelle, est de présenter un combat moins physique que politique, moins testostéroneux que revendicatoire.

entre les conflits de génération et les défenseurs d’une tradition jugée passéiste par les tenants revanchards d’un progrès invoquant de fausses bonnes raisons, black panther donne au « comic book movie » un aspect sombre et sérieux qui tranche avec les autres opus de la franchise. parmi un casting forcément noir, deux acteurs blancs tentent de tirer leur épingle du jeu: martin freeman, qui fait figure de faire-valoir en l’occurrence (« et moi, qu’est-ce que je fais?« , une réplique qui résume assez bien son rôle dans le film), et andy serkis, roi incontesté de la motion capture, qui interprète ulysses klaue, un bon vieux méchant (qui avait fait son entrée dans avengers: l’ère d’ultron, en 2015) et qu’on voit enfin en chair et en os, c’est-à-dire autrement qu’en golum (le seigneur des anneaux), en césar (la planète des singes) ou en snoke (la guerre des étoiles).

à noter au générique winston duke, dont on avait pu constater dans la saison 4 de person of interest que quand les types d’1m96 parlent, les types d’1m60 écoutent. winston duke, l’homme qui ne rit jamais, sauf à ses propres blagues (« je te jette en pâture à mes enfants… hahaha, je plaisante, nous sommes végétariens…« ). même dans un film sérieux, il faut un zeste d’humour, oh trois fois rien. on appelle ça le minimum syndical, un minimum qui tranche singulièrement avec l’humour décalé et quasi potache de thor: ragnarok (à lire aussi prochainement dans nos colonnes).

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