réal. matt reeves, scénario mark bomback, int. andy serkis, woody harrelson, steve zahn, terry notary, karin konoval, amiah miller, judy greer, michael adamthwaite. 2017, 140′. 3,5 pouces
le synopsis
à la tête des singes, césar (serkis) doit défendre les siens contre une armée d’humains…
… déterminés à les exterminer. l’issue du combat scellera l’avenir de la planète…
l’avis
l’heure de la grande guerre est arrivée, nous promet la bande-annonce. mais curieusement, le film est moins violent que le précédent et que le titre original laisse entendre. il apporte toutefois une réponse – l’explication de cette perte d’humanité chez les hommes (l’usage de la parole), les reléguant au rang d’animaux -, quelques moments de poésie – l’alternance de séquences d’action et de moments de douceur ou de réflexion – et des pics d’humour surprenants car pas attendus – la présence d’un side-kick simiesque un peu naïf portant anorak et bonnet.
à la fin du tout premier planète des singes, avec charlton heston, on comprenait que c’était l’homme qui avait causé sa propre perte. son autodestruction avait laissé le champ libre – et donc la planète – aux singes. ici, en fait de guerre, les scénaristes s’en sortent par une pirouette, comme s’ils refusaient de prendre parti, genre « la nature s’en est chargé ». un peu facile. on attendait une lutte d’anthologie et une issue fatale. il n’en est rien. l’histoire a été réécrite et la fin du film nous laisse un peu sur notre… faim. dommage.
un mot sur le réal matt reeves. pas le premier venu puisqu’il a réalisé le spectaculaire cloverfield (2008), produit par son ami j. j. abrams, le surprenant et intimiste film de vampire laisse-moi entrer (2010) et les deux derniers opus de la planète des singes (l’affrontement en 2014 et suprématie en 2017), le premier, les origines, avait été mis en scène en 2011 par rupert wyatt.
suprématie est le dernier – intéressant mais pas le plus passionnant – volet de la trilogie. gageons que les petits futés de hollywood sortiront bientôt de leur poche quelque poudre de perlimpinpin pour relancer – ou poursuivre – la saga.