derrière ce sourire débonnaire et ces grosses lunettes se cachait un maître du cinéma à commentaire social sur fond de terreur. racisme, consommation ou surmédiatisation sont des thèmes auxquels il s’attaque dès 1968, avec un film qui le révèle au monde entier et…
… inscrira son nom parmi les pierres angulaires du 7e art: la nuit des morts-vivants, coécrit avec john a. russo.
george andrew vhral romero n’aura de cesse d’imposer son style mélangeant l’acerbe et le gore pour dénoncer, critiquer et… divertir. ses films ne seront pas tous des succès, loin de là, et il connaîtra des périodes creuses. there’s always vanilla (1971), la nuit des fous vivants (1973), season of the witch (1973) ou martin (1976) seront des échecs commerciaux. de même, il s’essaiera au remake (les frissons de l’angoisse, de dario argento) et à l’adaptation, avec des fortunes diverses, et pour diverses raisons: resident evil (1999), les vampires de salem (1979), simetierre (1989) et la part des ténèbres (1992), tous trois romans de stephen king, avec qui il sympathisera et montera le projet creepshow en 1982 (souvenir souvenir!). mais, tout au long de ces années, romero n’abandonnera jamais sa saga-critique-de-la-socitété-américaine des morts-vivants (day of the dead, 1985, land of the dead, 2005, diary of the dead, 2008 et survival of the dead, 2010).
après toute une vie consacrée à la mort, il a fini par la rencontrer, dans son sommeil, après une courte lutte contre un cancer du poumon. c’était hier, le 16 juillet 2017.