réal. & scénario jordan peele, int. daniel kaluuya, allison williams, catherine keener, bradley whitford, caleb landry jones, betty gabriel. 2017, 104′. 3,5 pouces
le synopsis
chris (kaluuya) et rose (williams) filent le parfait amour. le moment est donc venu pour rose de présenter son ami à ses parents. arrivé chez eux, …
… chris met les tensions apparentes sur le compte de leur différence de couleur de peau. un soir, la mère (keener) hypnotise chris sous prétexte de l’aider à arrêter la cigarette. en fait, elle le fait entrer dans un impensable engrenage…
l’avis
impensable, c’est le mot. au point qu’on peine un peu à y croire à la fin. si l’idée d’un cinéma reposant sur une idée originale est tout à fait louable, la crédibilité en prend ici un coup. peu importe, ce petit film aux scènes parfois choc se laisse regarder et on se prend assez vite à se demander, non sans une certaine inquiétude, où le réal-scénariste veut nous amener. l’angle prétendument raciste qui justifie le dessein de cette famille est assez risible au final, tant il est vrai que le même film aurait très bien pu se faire avec des blancs. on s’attendait à un discours politisant sur l’esclavage (pourquoi pas?) ou la difficulté des relations interraciales dans certains états américains, on est surpris par un énorme cliché qui certes a la vie dure.
thriller horrifique plutôt que film d’horreur, ponctué d’un humour contrastant avec les séquences d’angoisse (et y ajoutant une certaine efficacité), les questions que get out pose sont néanmoins vertigineuses et les réponses qu’il y apporte font frémir, même s’il faut abandonner tout esprit critique et/ou scientifique pour y adhérer totalement.