lego batman, le film

lego-batman
réal. chris mckay, scénario seth grahame-smith, chris mckenna, erik sommers, d’après les personnages de bob kane, int. (voix originales) will arnett, zach galifianakis, ralph fiennes, rosario dawson, billy dee williams, mariah carey, (voix françaises) philippe valmont, rayane bensetti, stéphane bern, natoo, war tek, antoine griezmann, blaise matuidi. 2017, 105′. 3,5 pouces

le synopsis
il en rêvait depuis la grande aventure lego, batman est enfin le héros de son propre film! pour mettre fin aux funestes activités du joker à gotham, batman…

… va devoir d’abord apprendre à vaincre son ennemi intime: lui-même…

l’avis
pastiche débridé destiné aux adultes qui jouent aux enfants, lego batman, le film s’inspire clairement du look des personnages des longs-métrages de burton (batman pour double-face et batman, le défi pour le pingouin), de pitof (catwoman) ou de schumacher (batman et robin pour poison ivy) et parodie sur le mode cour d’école les luttes et les enjeux super-héroïcides dont dc comics et autres marvel nous abreuvent décennies après décennies. ici, batman apprécie sa vie pathétique de célibataire et aime bien son rôle de justicier masqué tourné sur lui-même autant qu’il en est prisonnier. face à lui, le joker-gamin aimerait bien être l’unique (et donc le plus grand) adversaire de batman. mais celui-ci lui préfère superman, ce qui fait pleurer le joker. d’un autre côté, la future poison ivy et le futur robin aimeraient bien combattre le mal aux côtés d’un batman peu enclin à partager ses sorties nocturnes…

sous la parodie perce le discours super-héros bien connu des films dits sérieux. sauf qu’ici il nous est servi à la sauce décomplexée, qu’il dénaphtaline les mythes et qu’il surfe sur la vanne potache, bref que c’est de la bonne grosse déconne. cela dit, on peut ne pas se prendre au sérieux et faire les choses très sérieusement. même si, j’en conviens, on peut ne pas être client du style play-rigide-mobil, force est de reconnaître que, techniquement et visuellement, l’ensemble est proprement ébouriffant, comme dans la grande aventure lego.

côté casting voix, on pourra être surpris du choix de certains « comédiens » pour la version française. ainsi stéphane bern prête son phrasé un peu guindé et un peu jeune à alfred, la majordome de batman. plus connu sur les terrains de foot que dans des studios d’enregistrement, antoine griezmann est superman (au moins, ça rime), blaise matuidi (de mieux en mieux) est flash et la youtubeuse natoo est batgirl. bon, je n’ai rien contre engager des non-professionnels (j’en fais parfois partie, pas assez d’ailleurs à mon goût) mais ces voix « amateurs » donnent aux rôles secondaires une sorte de non-couleur un peu dommageable au film.

lego batman, le film, c’est le film de super-héros qui change des films de super-héros. allez donc le voir, si ce n’est pas déjà fait…

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