logan

logan
réal. james mangold, scénario james mangold, michael green, scott frank, int. hugh jackman, patrick stewart, dafne keen, boyd holbrook, stephen merchant, richard e. grant, elizabeth rodriguez, eriq la salle. 2017, 147′. 3,5 pouces

le synopsis
en 2029, logan (jackman), affaibli et malade, fait le chauffeur de limousine pour vivre mais vit en reclus à la frontière mexicaine dans un lieu tenu secret où il s’occupe d’un professeur xavier (stewart) désormais nonagénaire et au seuil de la démence. mais son passé, auquel il désespérément tente de tourner le dos, …

… remonte à la surface lorsqu’une femme (rodriguez) lui demande de protéger une jeune mutante du nom de laura (keen).

l’avis
« l’histoire de logan est celle d’un homme en colère et terrifié par l’intimité, qui préfère la solitude parce qu’il a perdu tous ceux qu’il aimait mais qui a une chance de rédemption avant de partir« , dixit hugh jackman sur le personnage qui a fait sa gloire, qui a contribué à lancer la mode des justiciers sur grand écran et qu’il incarne ici pour la dernière fois, après 17 ans de bons et loyaux services, 6 longs-métrages et 3 spin-offs. l’adieu aux lames, titrait un mensuel français. bien vu. et l’acteur, qui n’est pas peu fier de sa performance (en termes de longévité, pas tant de qualité des films dans lesquels il est apparu), n’est pas non plus mécontent de dire adieu à son personnage (« je ne voyais pas ce qu’on pouvait dire de plus avec ce personnage, il était temps de raccrocher!« ). la 20th century fox a eu l’intelligence de ne pas frapper le film du sceau « tout public » qui avait plombé les opus précédents et a donc donné carte blanche à mangold et ses scénaristes qui ont opté pour un film « adulte » (c’était l’une des conditions de jackman) et proposer une réflexion sur la vie et la manière dont nous voulons la quitter: en ayant fait la paix avec nous-même ou en hurlant et en donnant des coups, comme le jour de notre naissance. résultat: on n’est pas assommé d’effets spéciaux façon avengers. l’histoire est certes violente, mais elle est aussi plus sombre et mélancolique. l’empathie n’en est que plus grande et le personnage plus… humain. pour une fois, marvel surprend avec un film « risqué » qui prend à contre-pied les lourds enjeux industriels en termes de merchandizing habituellement liés à la sortie de chaque nouvel épisode d’une franchise. et c’est tant mieux car, d’une part, on aurait tendance à se lasser un peu des super-héros en collants et, d’autre part, le réal-scénariste mangold revient à une histoire d’homme et au côté humain que bryan singer avait amorcé en 2000 avec son premier x-men. la boucle est bouclée et la saga se termine « bien ». même si l’on se doute que la petite laura refera surface dans un reboot-sequel-spin-off-ou-dieu-sait-quel-nom-ils-vont-bien-pouvoir-inventer-pour-remplir-encore-leurs-caisses-déjà-pleines-à-craquer…

cela dit, logan reste agréable à voir, rien que pour ce contre-pied…

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