ma vie de courgette

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réal. claude barras, scénario céline sciamma, d’après l’oeuvre de gilles paris autobiographie d’une courgette, int. gaspard schlatter, sixtine murat, paulin jaccoud, michel vuillermoz, raul ribera, estelle hennard, elliot sanchez, lou wick. 2016, 70′. 3,5 pouces

le synopsis
petit garçon timide et rêveur, courgette (schlatter) tue accidentellement sa mère alcoolique et irrascible. il est envoyé…

… en foyer et va découvrir bien des choses au contact d’enfants aussi défavorisés que lui.

l’avis
d’habitude, je ne suis pas fan des films qui mettent en scène des enfants. mais ce film-là est plein d’amour, alors…

avec émotion, sensibilité et délicatesse, le film réussit le pari de faire rayonner l’espoir au sein d’un sujet plutôt difficile: la maltraitance. dans le cinéma contemporain, les foyers sont le lieu de la maltraitance et le monde extérieur celui de la liberté. dans ma vie…, le foyer est traité comme un lieu d’apaisement. cohérent avec l’esprit du film, le dénouement vous tirerait presque des larmes, ce qui fait toujours du bien, quel que soit le genre du métrage. et la chanson de sophie hungerle vent nous portera – apporte en outre au générique de fin une note de beauté mélancolique.

deux années d’un travail acharné impliquant 150 artisans ont été nécessaires pour cette production franco-suisse: 6 mois pour la fabrication de 60 décors (peinture et construction) et de 54 marionnettes en 3 déclinaisons de costumes, 8 mois pour l’animation (image par image) proprement dite, à raison de 3 secondes par jour et par animateur, et encore 8 mois pour la sonorisation (pour les voix, seuls les personnages adultes sont interprétés par des comédiens professionnels), l’assemblage des prises sur fond vert avec les premiers plans, les arrière-plans, les ciels, les nuages et les fonds créés par ordinateur. les personnages  – surtout les enfants – ne sont pas spécialement jolis (question de goût) mais leur psychologie nous fait vite oublier leur apparence. claude barras a suivi le précepte d’hergé qui disait que plus le visage d’un personnage est simple, plus on peut y projeter ses propres émotions, et donc s’identifier à lui. ainsi, un soin particulier a été apporté aux yeux des personnages, dont la taille symbolise l’ouverture sur le monde, et à leurs couleurs vives, symbole d’optimisme et de résilience.

en deux mots: allez-y! et ne loupez pas, après la bande-annonce, le casting du « comédien » qui interprète le rôle de courgette, réalisé aussi en animation. très chou.

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