tarzan

tarzan

réal. david yates, scénario stewart beattie, craig brewer, john collee, adam cozad, int. alexander skarsgård, margot robbie, christoph waltz, samuel l. jackson, djimon hounsou. 2016, 110′. 3,5 pouces

le synopsis
né dans une famille d’aristocrates, john clayton (skarsgård) a grandi dans la jungle africaine sous le nom de tarzan. découvert et ramené en angleterre, il est devenu lord greystoke et vit à londres avec son épouse jane porter (robbie). en raison de son passé, …

… le gouvernement britannique l’envoie au congo comme émissaire du commerce pour négocier avec le gouvernement belge, représenté par le redoutable capitaine rom (waltz).

l’avis
46e adaptation de l’oeuvre d’edgar rice burroughs depuis 1918, ce tarzan-ci est loin d’être ridicule. naguère vampire dans la série true blood, le grand skarsgård (1m94) confère à son personnage une autorité et une intelligence, une « vérité » en somme, rarement vues à ce jour. et, s’ajoutant à son impressionnante stature, les muscles acquis en amont au prix d’un entraînement épuisant ne sont pas des fins en soi mais des moyens pour les corroborer. il faut dire que son personnage constitue le dernier rempart contre le racisme et l’impérialisme, qui sont monnaie courante à l’époque où se déroule l’histoire (19e siècle). de plus, les enjeux dépeints ici – l’annexion du congo à la belgique par le roi-tyran leopold ii, reconnue par les grandes puissances, et surtout les richesses découlant de l’exploitation du caoutchouc – ancrent le film dans un contexte dramatique flirtant avec l’histoire, la cupidité des hommes et l’asservissement des peuples. résultat, le divertissement gagne en profondeur.

côté divertissement justement, le spectacle est au rendez-vous: des gorilles en colère aux balades dans les airs par lianes interposées, les effets spéciaux appuient le propos avec justesse et (relative) discrétion. quant au méchant de l’histoire, il est interprété par le désormais incontournable christoph waltz, le plus international des acteurs autrichiens, qui fait son christoph waltz, c’est-à-dire son « méchant calme mais néanmoins redoutable ». quant à jackson, on ne comprend pas bien ce qu’il fait là, si ce n’est apporter, un peu comme waltz d’ailleurs, la caution supplémentaire de la notoriété, comme si les producteurs avaient eu peur – sans doute à raison – que skarsgård (prononcer skarsgord) ne soit pas en mesure de rentabiliser sur son seul nom les 180 millions de dollars que le film a coûté.

au final, tarzan n’est pas un grand film mais un bon film: food for thoughts, comme disent les anglo-saxons, que je traduirais très librement par « pop corn intelligent ». un genre à part entière :O)…

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