réal. dan tratchenberg, scénario josh campbell, matthew stuecken, damien chazelle, int. mary elizabeth winstead, john goodman, john gallagher jr, bradely cooper. 2016, 105′. 4 pouces
le synopsis
après un accident de voiture, michelle (winstead) se retrouve dans un…
… local souterrain complètement aménagé avec emmett (gallagher jr.) et howard (goodman), le maître des lieux, qui lui annonce qu’une attaque chimique ou nucléaire a anéanti la population mondiale. et qu’il ne faut pas sortir…
l’avis
voilà un bon ptit film comme je les aime: peu de moyens, un huis clos psychologique, un vrai suspense et une conclusion en forme de cri de terreur. jusqu’à la seconde partie du film (et la sortie de la jeune femme du bunker), le récit joue constamment sur le doute (et sur nos nerfs, par la même occasion): howard dit-il la vérité, est-ce un pervers? a-t-il tué sa femme? qu’est devenue sa fille? qui a écrit les lettres h-e-l-p jusqu’à se faire saigner sur le hublot? qu’y a-t-il véritablement dehors? mais dès le début de l’histoire, on devine que michelle est une combattante et on sent que le film va devenir un survival. et en effet, à la fin, loin de se planquer, elle se dirige résolument vers le danger.
l’histoire ne souffre d’aucun temps mort et finit par déboucher sur une réalité inéluctable et terrifiante. j’adore. devant le mutisme forcené d’abrams (comme dab), les spéculations allaient bon train sur la toile avant la sortie du film, selon lesquelles 10 cloverfiled lane était une sorte de suite de cloverfield et que deux des personnages du premier film revenaient dans celui-ci. en fait, et ceci n’est pas un spoiler, il n’en est rien: l’histoire n’a rien à voir et les deux films n’ont rien de commun. cela dit, on comprend qu’il ait produit le film, le scénario s’inscrit dans la droite ligne de films comme super 8, de ces films qui trahissent son amour pour un cinéma simple mais super-efficace, un cinéma qui fait peur tout en racontant des histoires, un cinéma comme il aimait en voir ou en faire lorsqu’il était adolescent. ce film porte définitivement sa marque, même s’il n’est intervenu ni dans l’écriture ni dans la mise en scène.
dommage que la seconde partie du film soit si courte, ça devenait vraiment bien. cette partie est si courte qu’elle appelle une suite (et nous aussi, d’ailleurs).
quoi, vous êtes encore là? mais précipitez-vous!!