avec sa voix à nulle autre pareille, sa diction si particulière et son regard qu’il savait rendre menaçant, alan rickman était de ces acteurs dont l’élégance parvient à peine à…
… masquer cette part d’ombre qui faisait surface au gré de ses innombrables rôles (sauf peut-être joe, le personnage de dessin animé auquel il prêta sa voix dans gloups! je suis un poisson). acteur de théâtre, shakespearien de surcroît, révélé au cinéma en 1988, paradoxalement dans un film d’action (die hard, john mctiernan, pour moi, il restera hans gruber jusqu’à mon dernier souffle), enchaînant pièces et films (parfois, comme en 1991, plusieurs au cours d’une même année), il aura baladé sa classe insurclassable et sa fausse nonchalance toute britannique plus de quatre décennies durant. éblouis par son incroyable talent, comme on dit à la télé, nous ne nous étions pas aperçus que, comme pour nous tous, les années l’avaient changé. et la maladie aussi. hier, 14 janvier 2016, il est venu faire son dernier salut et son sourire malin s’est figé à jamais. il avait 69 ans. moi qui étais persuadé que 69 était un chiffre sympa… mr. rickman, you’ll be truly, madly, deeply missed…