star wars – the force awakens

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réal. j.j. abrams, scénario j.j. abrams, lawrence kasdan, michael arndt, int. daisy ridley, john boyega, adam driver, oscar isaac, harrison ford, carrie fisher, max von sydow, mark hamill, andy serkis. 2015, 135′. 2,5 pouces

le synopsis
trente ans après la destruction de l’étoile noire, luke skywalker (hamill), dernier jedi encore en vie, est introuvable. né des ruines de l’empire galactique et dirigé par kylo ren (driver), le premier ordre…

… est à sa recherche, tout comme la résistance, force militaire menée par la princesse leia organa (fisher), devenue générale. si le premier ordre met la main sur la carte permettant de localiser skywalker, l’équilibre de la galaxie en sera bouleversé à jamais…

l’avis
cessez de vous bercer d’illusions, ce film déçoit d’autant plus qu’on l’a attendu longtemps. je vais vous dire, il m’a même un peu (je sais rester mesuré) foutu en pétard. tout ce déploiement marketing planétaire orchestré de longue date, ce prétendu secret sur le scénario, tout ce « cinéma » commencé l’an dernier, et pour quoi? pour pas grand-chose si ce n’est un éternel recommencement sans grande saveur ni créativité, une désagréable impression de déjà vu, avec des personnages « différents mais identiques » aux personnages historiques. relance de la machine, et nouvelle génération, obligent (il faut continuer de séduire de nouveaux fans), des petits jeunes font leur entrée dans la saga: poe dameron (isaac), finn (boyega), ren (driver) et bien sûr ray (ridley), sorte de keira knightley (un peu) moins squelettique.

pour ce qui est des personnages historiques, ils surgissent d’une absence de trente ans, le cheveu blanc fringant, pour un come-back peu justifié (si ce n’est pour créer le buzz et réjouir les vieux fans): han solo, qui tirera définitivement sa révérence à la fin (oups, spoiler), chewbacca qui, en 30 ans, n’a toujours pas appris à parler le français, r2d2, c3po, la princesse leia, qui a tombé les doughnuts… bref, toutes les petites figurines qui font partie intégrante de la mythologie sont là sous le sapin pour une joyeuse farandole dont les fans se rassasieront à l’envi. certains aficionados américains, j’ai vu ça aux infos, ont même traversé l’atlantique pour voir le film à paris un jour avant la sortie américaine. « mah! » comme disent les italiens, dans un mélange d’incompréhension et de moquerie. et le coup du père… c’est moi ou cette saga a décidément un problème avec ça? pourquoi faut-il absolument tuer le père, le créateur? bon, à la décharge des dialoguistes (tout de suite les grands mots), han solo ne dit pas « je suis ton père », mais « tu es mon fils ». PTDR, j’ai envie de dire. laissez-moi deviner, dans le prochain épisode, ray tuera luke skywalker (ben oui, c’est son père, non?).

bref, le réveil a provoqué chez moi un endormissement poli (ou était-ce le décalage horaire? car oui, j’ai vu le film à new york. je sais, je me la pète grave).

bref (bis), à part pour disney qui va rapidement (c’est déjà annoncé) rentabiliser son rachat de lucasfilm (4 milliards de dollars) sur notre dos – comme d’ailleurs de tous ses rachats: pixar en 2006, marvel en 2009 et la compagnie de george lucas en 2012 – le fan moyen que je suis (on peut ne pas être un inconditionnel et se réjouir quand même d’un événement comme la sortie d’une guerre des étoiles) ne manquera pas de regretter de s’être fait manipuler et d’avoir aimé ça.

espérons que la suite (oui, pour celles et ceux qui étaient sur mars ces 12 derniers mois, c’est une nouvelle trilogie) ne nous resservira pas l’empire contre-attaque 2.0 et relancera la machine sur une vraie idée.

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