true detective – saison 2

true detective saison 2
série créée par nic pizzolatto, scénario nic pizzolatto et scott lasser, int. vince vaughn, colin farrell, rachel mcadams, taylor kitsch, kelly reilly. 2014, 7 épisodes de 60′ et 1 de 90′. 2,5 pouces

le synopsis
après la découverte d’un corps recouvert d’étranges scarifications, trois officiers de police de branches différentes…

… se retrouvent mêlés à une affaire bien plus sombre que prévu.

l’avis
le synopsis est très joli, dis comme ça, et laisse entrevoir une histoire glauquissime du style de la saison 1, qui était un véritable coup de force scénaristique, original et maîtrisé. mais, et on ne peut pas s’empêcher de comparer, tant l’attente a été insupportable, la saison se révèle bien plus plate, bien plus inutilement confuse et au final bien moins passionnante que la précédente.

là où la première saison nous emmenait dans les confins de l’âme humaine, avec des personnages à la psychologie richissime dont les tourments expliquaient en quelque sorte le talent, là où elle créait la surprise en nous présentant une enquête menée à des époques différentes mais par les mêmes personnages, on tombe ici dans une banale histoire de gangsters et de corruption. le thème central de la paternité, ratée pour les trois personnages principaux interprétés par vaughn, farrell et kitsch, aurait pu être intéressant mais ne parvient à émouvoir. pas plus que la ville (pizzolatto change de décor, ce qui en soi est une bonne idée), incapable de créer le même émerveillement esthétique et durable que la louisiane de la première saison.

les splendides plans aériens de la ville industrielle et des autoroutes californiennes, tissant une toile monstrueuse et espérant instiller une atmosphère anxiogène, et le générique magnifique, qui tient toutes ses promesses, offrent une maigre consolation. esthétiquement, la première saison offrait une cohérence que la seconde ne possède pas. sans doute est-ce dû au fait la 1ère saison était réalisée par un seul homme (cary fukunaga) tandis que pratiquement chaque épisode de la seconde est réalisée par un réal différent (6 pour 8 épisodes).

on ne se serait sans doute pas farci les 8 épisodes si la 1ère saison n’avait été aussi géniale. il paraît que nic pizzolatto n’a eu qu’un an pour accoucher de son 2e enfant. trop d’attente? trop de pression? pas assez de temps? difficile d’être génial deux fois de suite. soyons indulgent: il est toujours bien plus facile de critiquer que de créer. appelons cela un incident de parcours et espérons que la 3e saison, s’il y en a une (l’audience a tenu bon), saura nous surprendre et effacer cette déception.

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