a most violent year

a most violent year
réal. & scénario j. c. chandor, int. oscar isaac, jessica chastain, david oyelowo, elyes gabel. 2014, 125′. 3,5 pouces

le synopsis
new york, 1981, l’année la plus sombre dans l’histoire récente de new york. alors que…

… la criminalité et la corruption rongent la ville, abel morales (isaac) et sa femme anna (chastain) tentent de se faire une place dans le business du pétrole, mais se heurtent à la violence de leurs concurrents…

l’avis
curieusement, le film est bien moins violent que le titre pourrait le laisser penser. le réal-scénariste j. c. chandor se détourne en effet de l’écueil d’un déchaînement à la scorsese, tentant mais facile, pour se concentrer sur celle, subtile, des personnages et des drames qu’ils vivent dans leur difficile ascension vers le pouvoir, pour certains, ou dans leur lente descente aux enfers, pour d’autres. ainsi, le personnage principal présente une dualité intéressante qui se tient à l’écart d’un quelconque premier degré: s’acharnant à rester honnête, malgré les menaces et les vols répétés dont il est l’objet, il résiste à son impulsion de faire usage d’une violence qui l’aiderait sûrement à faire fortune plus rapidement. un traitement d’autant plus habile que l’acteur – oscar isaac – parfait pour le rôle, n’est pas sans évoquer un de niro jeune, plein d’une rage contenue, toujours à un doigt et demi d’exploser dans un déferlement de brutalité aussi pénible que complaisant.

même si, encore une fois, il n’est pas spécialement violent, le film rappelle le climat délétère qui régnait alors dans cette ville sur le déclin et qu’il est difficile d’imaginer aujourd’hui (quoique) lorsque la plupart des gens s’y rendent pour faire du shopping. il rappelle aussi combien cette mégalopole, qui peut se révéler parfois monstrueuse, est fascinante précisément à cause de son histoire compliquée.

intéressant…

acteur américain d’origine guatemaltèque, oscar isaac s’appelle en fait osac isaac hernandez. il interprète un fils d’immigré hispanique et parle parfaitement l’espagnol dans une séquence du film. vous me direz, je cite: « et alors? » je vous répondrai « et alors, nombre d’acteurs interprètent des anglais ou des allemands alors qu’ils sont américains, ou encore des américains alors qu’ils sont autrichiens ». à part ça, l’acteur s’est fait remarquer dans le récent ex machina, où il était relativement méconnaissable. quant au metteur en scène, jeffrey mcdonald « j. c. » chandor, il avait fictionnalisé en 2011 la chute de la banque d’investissements américaine lehman brothers dans son premier long métrage margin call.

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