jupiter ascending (3d)

jupiter ascending
réal. & scénario andy et lana wachowski, int. mila kunis, channing tatum, sean bean, eddie redmayne, douglas booth, maria doyle kennedy. 2014, 127′. 3 pouces

le synopsis
née sous un ciel étoilée, jupiter jones (kunis) est promise à un destin exceptionnel. en attendant de le découvrir, elle vit…

… de ménages qu’elle fait avec sa mère, immigrée russe à chicago. jusqu’au jour où un ancien chasseur génétiquement modifié (tatum) débarque dans sa vie et lui révèle qu’elle est la clé de l’équilibre du cosmos…

l’avis
moui. ça se prend très au sérieux mais ça n’est pas bien crédible. les images sont superbes et les effets spéciaux grandioses, mais on le sait, rien ne vaudra jamais une bonne histoire. et qu’est-ce qu’une bonne histoire? un récit dans lequel on peut entrer et auquel on peut s’identifier, aussi farfelu ou abracadabrant qu’il soit. or ici, derrière cette débauche d’effets spéciaux, certes impressionnants, on perçoit une histoire qui n’est pas aussi géniale (ni crédible) que le premier matrix ou que cloud atlas, où justement l’histoire primait sur tout le reste. les wachowski sont connus pour leur imagination débridée et généralement on aime bien s’y laisser prendre. et le coup de l’ordre cosmique dans lequel la terre ne serait qu’un tout petit élément que des dynasties issues de civilisations avancées se partageraient, qu’un humain, en l’occurrence de sexe féminin et ma foi fort jolie, serait l’héritière de la planète et la sauverait des intérêts malveillants d’une race extraterrestre… ça aurait pu marcher (on court bien avec marvel). mais je ne sais pas, la magie n’opère pas. on sent qu’après avoir ramé quatre ans pour monter cloud atlas, et ne voulant pas réitérer l’expérience (on les comprend), les wachowski ont essayé de gagner les faveurs d’un public aussi large que possible en lorgnant justement du côté de marvel, des super-héros et de la lutte entre le bien et le mal. et le discours matriciel sur la terre comparée à une ferme où des races supérieures considéreraient les humains comme des aliments – dans matrix c’étaient des machines, ici ce sont des humains, ça sent un peu le réchauffé, non les gars? les fans verront sans doute dans cette référence un génial clin d’oeil. faut-il craindre qu’andy et sa frangine ne commencent à s’auto-citer, et donc à radoter dans une sorte de complaisance regrettable? n’allons pas si loin. l’oeuvre reste regardable, même si elle ne vaut pas – et de loin – leur précédente.

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