une merveilleuse histoire du temps

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réal. james marsh, scénario anthony mccarten, d’après l’oeuvre de jane hawking, int. eddie redmayne, felicity jones,  david thewlis, maxine peake, 2014, 123′. 3,5 pouces

le synopsis
1961. brillant étudiant en cosmologie à l’université de cambridge, le jeune stephen hawking (redmayne) cherche l’équation simple et élégante qui apportera une réponse définitive à la création de l’univers. mais…

… un diagnostic va venir bouleverser sa vie: il est atteint d’une maladie neurodégénérative connue sous le nom de maladie de charcot, et son espérance de vie n’est que de deux ans.

l’avis
belle histoire en effet que celle de cet homme qui a repoussé les limites de l’esprit humain à mesure que son corps était rongé par la maladie. belle victoire aussi sur un diagnostic médical qui ne donnait pas cher de sa peau.

mais, davantage que son oeuvre, que le film ne fait qu’effleurer, tant des travaux d’une telle complexité eussent été d’une part bien trop complexes à vulgariser et d’autre part bien trop difficiles à appréhender par les béotiens que nous sommes, davantage que son oeuvre, dis-je, le film se concentre sur sa vie.

on apprend ainsi que, encore étudiant, il tombe amoureux de jane wilde (jones), étudiante en littérature, est diagnostiqué peu avant sa thèse, se marie quand même avec jane, qui se battra à ses côtés et lui donnera 3 enfants, devient, malgré sa maladie qui empire avec les années, un éminent professeur, auteur respecté dans le monde entier de travaux et d’avancées scientifiques spectaculaires, et quitte finalement sa femme jane (le scénario est tiré de son livre) en 1991, pour se remarier avec son infirmière, ex-femme du concepteur de son premier ordinateur parlant (comme quoi, même estropié, l’homme peut tout de même être un salaud, naaan j’déconne!). rien qui ne serait banal et chiant à mourir, si l’homme à qui tout cela arrive n’était très très très TRÈS loin d’être ordinaire. âgé aujourd’hui de 73 ans (depuis le 8 janvier), stephen hawking a vaincu la fatalité d’une maladie implacable (même si elle a tout fait pour le détruire), devenant malgré cette terrible épreuve l’un des esprits les plus brillants du 20e siècle. en même temps, on peut se demander si sa notoriété aurait été ce qu’elle est s’il avait été valide. c’est vrai, qui connaît le nom des grands scientifiques de notre temps? parenthèse fermée. il a bien sûr écrit de nombreux ouvrages, notamment le fameux a brief history of time, from big bang to the black holes (1989), son cheval de bataille depuis cambridge, a briefer history of time (2005), the grand design (2011) et my brief history (2013).

le titre français du film est bien sûr un clin d’oeil à celui de son premier ouvrage, tandis que le titre original – the theory of everything – fait référence à la théorie du tout, qui tend à décrire de manière cohérente et unifiée l’ensemble des interaction fondamentales. voilà voilà et merci wiki.

quoi qu’il en soit, ce film est à voir, pour la performance du jeune eddie redmayne qui, non, ne mérite pas d’oscar, même si la ressemblance est frappante et que son interprétation est troublante d’authenticité, pour en apprendre un peu plus sur la vie de cet homme d’exception (rien à voir cependant avec john nash, qu’interpréta russell crowe en 2001) et pour verser quelques belles larmes, car si cette histoire est dépourvue de sentimentalisme, elle est tout de même pleine d’émotion.

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