réal. peter segal, scénario tim kelleher, rodney rothman, int. sylvester stallone, robert de niro, kevin hart, alan arkin, jon bernthal, kim basinger, ireland basinger baldwin. 2014, 113′. 3,5 pouces
le synopsis
les boxeurs henry « razor » sharp (stallone) et billy « the kid » mcdonnen (de niro) étaient les pires ennemis du monde il y a trente ans. alors à égalité pour le titre de champion du monde, …
… ils devaient monter sur le ring pour se départager mais au dernier moment, razor a raccroché les gants. trente ans plus tard, un jeune promoteur voit dans leur retour un moyen de gagner beaucoup d’argent.
l’avis
encore une histoire de vieux croûtons qui veulent montrer qu’ils en ont encore dans le pantalon. signe des temps, moi bientôt dans la cible, j’en ai déjà parlé, je ne vais pas me répéter sinon on va commencer à m’appeler papy et dire que je radote. reste que ces gériafilms (un genre nouveau) me font bien marrer car ils sont très souvent amenés avec beaucoup de tendresse et d’auto-dérision. or, n’en déplaise à tous ceux qui ne sont pas charlie, rien ne suscite plus la tolérance que l’auto-dérision.
or donc ici, deux légendes (plus que) vieillissantes de la boxe sont prêts à remonter sur le ring pour livrer l’ultime combat de leur vie, celui qui les départagera enfin. l’idée brillante du scénario est de réunir dans une même histoire celui qui interpréta rocky balboa, boxeur légendaire, mais fictif, et celui qui interpréta jack la motta, alias raging bull, boxeur légendaire, mais bien réel, qui valut un oscar à de niro en 1980. en voyant le film, on a la curieuse impression que ces deux bonshommes (bientôt 69 ans pour stallone, 71 pour de niro sur la balance tout de même) ont tous deux été boxeurs il y a plus de trente ans, tellement leur rôle respectif a marqué leur carrière… et notre inconscient. malgré leur âge, les deux acteurs ont encore quelques arguments à faire valoir (même s’il va quand même falloir arrêter de vous montrer torse nu, les gars).
n’étant pas spécialement fan des films de boxe, je suppose que celui-ci est truffé de clins d’oeil à ceux de stallone et de de niro. le seul que j’aie pu repérer se trouve dans la séquence où stallone s’apprête à frapper dans un quartier de viande, référence immédiate à la scène d’entraînement de rocky balboa… mais en est arrêté par son coach (arkin) qui lui dit: « tu ne vas tout de même pas taper dans tout ce que tu vois! » LOL énorme clin d’oeil à la toute fin avec la réunion, dans une scène hilarante, de mike tyson et d’evander holyfield, le premier ayant été disqualifié pour avoir mordu les deux oreilles du second lors d’un match mythique en 1997.
on notera la présence au casting d’ireland basinger baldwin, qui est, comme son nom ne pourrait pas mieux l’indiquer, la fille de kim basinger et de l’un des nombreux frères baldwin, alec. cette plante d’1m83 qui n’a pas 20 ans (et la beauté de sa mère), interprète ici le rôle de sa mère jeune (vous suivez?). marrant et malin. on remarquera également l’affiche très old school du film, le distributeur ayant eu l’idée d’en créer plusieurs pour faire mousser les futurs spectateurs autour de la rencontre mythique de stallone et de de niro.
l’histoire est bien écrite, les personnages sont bien écrits, même si stallone et de niro ne sortent pas de leur registre de prédilection (le cocker meurtri et le bouledogue hargneux), et kim basinger est toujours aussi craquante (on ne va pas le lui reprocher). match retour est donc une très bonne comédie dramatique à découvrir vite et sans modération.