les reines du ring

les reines du ring
réal. jean-marc rudnicki, scénario manon dillys, hélène le gal, marie pavlenko, int. marilou berry, nathalie baye, corinne masiero, audrey fleurot, andré dussollier. 2014, 97′. 3,5 pouces.

le synopsis
sortie de prison, rose (berry) trouve un boulot de caissière dans un supermarché. elle espère renouer avec son fils de 11 ans, qu’elle…

… n’a pas vu depuis plusieurs années et qui lui en veut de l’avoir abandonné. lorsqu’elle apprend qu’il est passionné de catch, elle décide monter une équipe de catcheuses avec trois collègues caissières…

l’avis
sujet en or que celui-là – l’improbable étant toujours un ressort comique – interprété de surcroît par des comédiennes à l’unisson. outre la difficulté d’être parent, de trouver sa place dans la société ou d’avoir foi en l’autre malgré les apparences, le film parle de ceux (en l’occurrence celles) qui (re)prennent le contrôle de leur vie, même si ce n’était pas gagné au départ, et l’emportent sur l’adversité. il parle de la vie, quoi, avec en plus quelques belles valeurs comme l’amitié et la solidarité, la générosité et la tolérance. bref, un petit message au traitement pas nunuche qui fait des reines du ring une jolie comédie chorale bien écrite avec des personnages attachants, alternant moments de pure comédie et situations un peu plus dramatiques. un moment de cinéma bon et pas con, sensible mais sans sensiblerie.

côté comédiens, j’ai particulièrement aimé les personnages d’andré dussollier et de corinne masiero. il faut dire que j’adore dussollier. qu’il interprète un rôle comique ou dramatique, un mec sympa ou un salaud, il est parfait, comme à son habitude. il campe ici un vieux catcheur à la retraite, façon eastwood dans million dollar baby, avec son bide et ses savates, pas chaud pour entraîner des bonnes femmes, mais qui finit par les prendre sous son aile pour les mener jusqu’à la rencontre finale contre des pros. corinne masiero est, dans le paysage cinématographique français, une sorte d’ovni. cantonnée pour l’instant dans des rôles de chtis que nulle tendresse n’étouffe, à l’accent souvent prononcé, ou de femmes esquintées par la vie, on peut dire qu’elle ne fait jamais semblant. ici elle interprète un rôle taillé sur mesure pour elle: la bouchère d’un supermarché. pas féminine pour deux sous, à s’essuyer les dessous de bras avec son t-shirt pour le renifler juste après, limite même pas peur et tartagueule à la récré, la miss masiero est une comédie à elle toute seule. beaucoup plus qu’audrey fleurot, qui fait du fleurot et n’a pas fait tellement évoluer son jeu depuis kaamelott, masiero est pour beaucoup dans la qualité comique du film. on remarquera aussi la participation de jacques frantz, comédien imposant et doubleur de robert de niro et de mel gibson, entre autres.

à voir, bien sûr, pour rigoler un coup…

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