réal. et scénario judd apatow, int. paul rudd, leslie mann, john lithgow, megan fox, maude apatow, iris apatow. 2013, 134′. 2,5 pouces
le synopsis
marié à debbie (mann) depuis longtemps, pete (rudd) va bientôt avoir 40 ans et…… fait le bilan, qui n’est pas très reluisant…
l’avis
mais qu’est-ce que c’est chiant!!! on a fait tout un plat de ce film très « générationnel », comprenez, la plupart du temps, un film de losers qui réalisent soudain qu’ils ont raté leur vie, malgré le fait qu’ils font tout pour être de bons parents (mais leurs filles sont à 2 secondes de les détester), de bons époux (mais ils n’arrêtent pas de s’engueuler), de bons amants (mais leur sex-life est troublée par le fait que debbie est enceinte à 40 ans), de bons américains (mais les bonnes résolutions qu’ils prennent pour changer leur vie, genre arrêter de fumer ou de manger des cupcakes – lol – ne produisent aucun résultat).
donc, crédules, on va pour visionner une comédie légère – et surtout drôle, connaissant apatow -, mais on s’aperçoit vite que la vie de ce couple/cette famille est à des années-lumières de nos préoccupations et on finit vite par se foutre éperdument de leurs petits problèmes. et les quelques moments de « comédie » se réduisent à une confrontation entre le couple et une mère de famille totalement agressive devant le proviseur du lycée, la recherche d’hémorroïdes dans une scène qui lorgne sur l’humour pipi-caca, une discussion au lit avec pets à l’appui et… c’est à peu près tout.
à part de rares répliques provoquant quelques sourires ou des personnages secondaires qui se voudraient intéressants, ce film est verbeux et sans réel intérêt. quoique tellement « américaines » dans la manière de parler, de jouer, de bouger, que ça en devient vite horripilant, les performances de leslie mann, mrs apatow à la ville, et de maude apatow, fille aînée du réalisateur (oui, apatow est le genre à faire du cinéma en famille) sont loin d’être mauvaises, il faut l’admettre, surtout la séquence de l’annonce de la grossesse et celle de la crise de l’ado à qui on supprime le mac, l’iphone, l’ipad, l’ipod touch, itunes et le wifi. mais ça nous fait une belle jambe.
au final, why the hell being 40 sucks so much for so many people?? if this is 40 (le titre original du film), what the f… is 50 going to be like? alors il y en a qui vont me dire que, ayant dépassé la cinquantaine (- eh ben, tu ne les fais pas! – tu me flattes, mais merci quand même! – non, j’t’assure, tu fais… 49 ans… – !!!), je ne suis plus dans la cible. ce doit être ça. mais il me semble que, dans mon souvenir (oui, j’ai de la mémoire), avoir 40 ans, c’était super. il est vrai que chacun a sa manière de vivre la chose, mais quitte à changer de dizaine, faisons-le avec élégance et humour.
n’est pas mazursky ou cassavettes ou allen qui veut. apatow aurait pu « écrire » davantage son film au lieu de laisser sa famille improviser (pendant plus de deux heures, en plus) sur un état des lieux certes très « contemporain » mais dont tout le monde, encore une fois, faute de second degré, de recul ou simplement de bons mots, se fout éperdument. ça aurait été 10 fois plus drôle et 1000 fois moins ennuyeux.