réal. derek cianfrance, scénario derek cianfrance, ben coccio, darius marder, int. ryan gosling, eva mendes, bradley cooper, emory cohen, dane dehaan, ray liotta, rose byrne, mahershalalhashbaz ali, ben mendelsohn. 2013, 142′. 3,5 pouces.
le synopsis
personnage sans attache, luke (gosling) est cascadeur à moto dans un cirque itinérant. de passage dans une petite ville de l’état de new york, il retrouve romina (mendes), avec qui il avait eu une brève aventure, et découvre qu’elle…
… a refait sa vie et qu’elle a eu un enfant… de lui. au moment de quitter la ville, il décide de démissionner et de s’occuper de sa « famille », au mépris de son nouveau compagnon (ali).
l’avis
comment le passé peut avoir sur le présent des conséquences surprenantes ou comment la vie peut prendre parfois une tournure ironique. l’histoire est donc clairement séquencé en deux générations: celle des pères (gosling et cooper), qui se rencontrent brièvement, c’est le moins qu’on puisse dire, et dans des circonstances dramatiques, celle des fils (cohen et dehaan), quinze ans plus tard, l’un extraverti, l’autre introverti, qui fréquentent le même lycée et se lient d’une étrange amitié. à travers ces quatre destins parallèles se trame donc le thème central du film: la relation père-fils, avec une interrogation sur ce que c’est d’être père.
le personnage de l’anti-héros et « père fondateur » de l’histoire (gosling) ne figure que dans la première partie du film, mais celui du flic (cooper) n’en est pas moins important en ceci qu’il prend le relais en en devenant le « père-pétuateur » dans la seconde partie.
c’est le troisième film avec ryan gosling que je vois en deux mois, après drive et only god forgives, et son jeu – taciturne, solitaire, violent par moments – donne nettement l’impression qu’il s’agit du même personnage d’un film à l’autre, alors qu’il n’en est rien. ce serait bien qu’il change de registre. à part ça, ce film lui donne l’occasion de réaliser un fantasme assumé: faire un hold-up et s’enfuir à moto. quant à eva mendes, bye-bye la bomba latina, c’est une actrice très surprenante, sans maquillage ni glamour ni robe moulante qui interprète cette femme paumée qui fait ce qu’elle peut pour s’en sortir. bradley cooper est très bien en flic ambitieux, meurtrier involontaire protégé par son badge, propulsé héros malgré lui et faisant carrière sur un chantage.
intriguant, intéressant, surprenant…
brèves de coulisses…
le film a été tourné à l’été 2011 en 47 jours seulement. le titre vient de ce que la ville de shenectady signifie en iroquois « l’endroit qui se trouve au-delà des pins ». par souci d’authenticité maximale, le réalisateur a tourné dans les vrais lieux de la ville – les banques, l’hôpital, le poste de police, la fête foraine – et les figurants sont tous des gens du coin. dane dehaan, qui interprète le fils de luke à 16 ans, est la star montante du film. révélé dans chronicle, il a ensuite été engagé pour le 2ème opus de spider-man: le destin d’un héros.