réal. anthony russo, joe russo, scénario christopher markus, int. chris evans, scarlett johansson, samuel l. jackson, anthony mackie, sebastian stan. 2014, 128′. 2,5 pouces
le synopsis
après les événements de new york (cf. les avengers), steve rogers, alias captain america (evans), vit tranquillement à washington et tente de s’adapter au monde moderne. mais…
… l’assassinat de nick fury (jackson) remet sa tranquillité en question.
l’avis
autant le premier opus était intéressant car il avait valeur de mythe fondateur – captain america étant le premier avenger – et que le personnage était crédible en ceci qu’il était un pur produit de son époque, autant celui-ci ne nous raconte rien de bien intéressant. dès le départ, on sent la peine qu’ont dû avoir les scénaristes à trouver un prétexte pertinent pour remettre le pied à l’étrier à ce redresseur de torts (et donneur de leçons) d’un autre temps. si bien que, une fois de plus, les effets spéciaux prennent beaucoup de place pour masquer l’absence d’histoire. en plus, le personnage du soldat de l’hiver du titre, qui n’est autre que (ATTENTION SPOILER MDR) bucky barnes, l’ancien pote de rogers du premier épisode (le balèze à qui il sauvait la vie) reprogrammé en universal soldier à la suite d’une grave blessure (ou quelque chose comme ça, je ne sais plus), c’est-à-dire en arme fatale insensible et amnésique, et qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, n’arrange rien à la qualité de l’ensemble. quant au combat final de ces deux amis dont l’un est devenu ennemi mortel de l’autre, vous savez quoi? eh ben on s’en fout complètement! c’est comme ça quand on ne croit pas à un personnage, on n’éprouve à son égard aucune empathie.
les fans de marvel vont me dire que je n’ai rien compris (ce qui n’est pas loin d’être vrai), que ce film, abordé par les réalisateurs comme un thriller politique, est volontairement très différent de l’univers des super-héros de la multinationale aux allures de comics car c’est celui qui établit un vrai lien entre le premier et le deuxième épisode des avengers (age of ultron, prévu pour le printemps 2015). je veux bien le croire. mais pour le profane que je suis, ces arguments ne rendent pas le film meilleur.