monstres academy (3d)


réal. dan scanlon, scénario robert l. baird, pete docter, daniel gerson, dan scanlon, int. (voix originales) billy crystal, john goodman, charlie day, steve buscemi, helen mirren, (voix françaises) éric métayer, xavier fagnon, jamel debbouze, jérémy prévost, catherine deneuve. 2013, 104′. 3 pouces.

le synopsis
retour en arrière, aux années d’étude. bob razowski (crystal/métayer) est en première année de la prestigieuse monstres université, celle qui forme les meilleures terreurs. mais sa rencontre avec james p. sullivan (goodman/fagnon), qui terrifie naturellement, risque de réduire ses ambitions à néant. jusqu’à ce qu’ils découvrent…


… qu’ils y arriveront mieux en faisant équipe…

l’avis
je vais être franc, j’avais peur de cette suite. pas à cause des monstres (lol), mais parce que les suites, on le sait, c’est bien une fois sur deux. or comme je le craignais, cette suite, qui est en fait un prequel, comme on dit dans les milieux motorisés, est beaucoup moins brillante que le premier épisode. c’est une histoire bien écrite, drôle, émouvante, sympa et riche de péripéties, mais qui est très en-dessous de l’inventivité de monstres & cie.

d’abord parce que ce college movie est plus explicatif qu’autre chose (comment razowski et sulli sont devenus des vedettes alors que c’était plutôt mal parti, vu leurs relations chaotiques des débuts, puis de leurs « exploits » de jeunesse, l’un n’étant pas fait pour être une terreur, l’autre se reposant un peu trop sur son héritage familial de terreur).

ensuite parce qu’il est difficile de raconter une histoire de la profondeur du premier en prenant pour toile de fond le milieu étudiant. en tout cas cette fois, les génies de pixar n’y ont, à mon sens, pas réussi.

à part ça, le scénario tourne autour d’un poncif dont les américains sont friands: la découverte de soi et – sa résultante – le succès envers et contre tout (tous). en gros, tu as toujours une chance, même si tu n’es pas prévu pour quelque chose. si tu y crois suffisamment, que tu es malin et que tu bosses dur, tu y arriveras. et devinez quoi? eh ben ça marche (dans les films américains). ce qui prouve que la « réussite » appartient à ceux qui en veulent vraiment. blah blah rêve américain blah blah…

le défaut de ce film tient peut-être à cela. autant le premier innovait en s’écartant de ce discours convenu, autant celui-ci y revient joyeusement, comme si les scénaristes (pourtant naguère oscarisés pour certains) avaient manqué d’idées. et la beauté époustouflante du rendu des matières et des ambiances n’y change hélas rien.

cela étant dit, soyons clair, monstres academy reste un film divertissant, je le répète très sympa, qui se laisse regarder avec grand plaisir. et la 3d fonctionne y ajoute un peu de substance.

brèves de coulisses…
le film est vendu sous le titre monstres academy alors que, tout au long du métrage (dans la vf), il est question de monstres université. la raison en est simple: la version originale parle de monsters university et partout, sur les casquettes, les affiches, dans le campus, le logo MU apparaît. du coup, difficile de dire « monstres academy » quand on voit MU à l’écran. de même, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une bande-annonce (pas celle qu’on peut voir ci-dessous, mais celle qui était diffusée en promo du film bien avant sa sortie) qui ne soit pas tirée du film. par exemple, razowski en boule à facettes ne figure nulle part dans le film.

côté voix, pour interpréter le rôle du sulli jeune, il fallait une voix presque aussi timbrée, grave et rauque que celle de jacques frantz (doubleur de john goodman, mel gibson, de niro et nick nolte, notamment, et voix de sulli dans monstres & cie) mais tout de même un poil plus « légère ». du coup, c’est xavier fagnon qui a été choisi et qui ne s’en tire pas mal du tout. bien vu de la part du ou de la responsable du casting. la voix de bob razowski étant par définition plus aiguë, que le personnage soit jeune ou plus âgé, éric métayer n’a eu, par conséquent, aucun mal à reprendre son rôle. par contre, catherine deneuve, qui double la voix de la magnifique helen mirren dans le rôle de hardscrabble, la doyenne de l’université, est toujours aussi nulle. affublée d’une diction de merde et livrant une interprétation fadasse, la deneuve, c’est mon avis et je le partage volontiers, n’est pas si grande que ça, n’en déplaise à la majorité écrasante qui se pâme comme par habitude à chacune de ses apparitions. en fait, je n’ai jamais vraiment compris ce qu’on lui trouvait, à cette bonne femme.

bref.

comme d’habitude chez pixar, les animateurs ont truffé le film de clins d’oeil qui passent totalement inaperçus aux yeux des non-initiés (dont je fais bien sûr partie) et qui s’apparentent plus à des private jokes qu’autre chose. ainsi l’adresse de la fraternité oozma kappa est la même que celle de la maison où a grandi le réalisateur (aha). l’adresse sur la carte de don carlton (1200 dark avenue) fait référence à celle des studios pixar (1200 park avenue) (moui). la bibliothèque de l’université – bohol hall – porte le nom de l’artiste qui l’a dessinée: nelson bohol (bien sûr). la « fameuse » salle a113, dans laquelle de nombreux animateurs ont fait leurs études, apparaît à l’entrée de l’amphithéâtre du professeur knight (c’est cela oui). il y en a d’autres, mais c’est un peu fastidieux.

en revanche, ce qui est marrant, c’est que les studios ont créé un véritable site internet, sur le modèle de ceux des universités américaines. pour le voir, rendez-vous ici.

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