réal. et scénario woody allen, int. woody allen, alec baldwin, roberto benigni, penélope cruz, judy davis, jesse eisenberg, greta gerwig, ellen page, fabio armiliata. 2012, 111'. 2 pouces.
le synopsis
la ville éternelle à travers l'histoire de différents couples, résidents ou touristes, mêlant aventures, romances et quiproquos.
l'avis
autant vous le dire tout de suite,…
… on est très, mais alors très loin du woody allen que nous avons connu. ce film n'est ni drôle ni bien écrit ni même bien joué. allen a l'air plus gêné qu'à son habitude, jesse eisenberg est un mauvais acteur et tous les autres comédiens tentent de tirer leur épingle du jeu sans totalement y parvenir. penélope cruz est bien mais mal dirigée, pareil pour alec baldwin et judy davis. quant à ellen page, on dirait qu'elle récite son texte durant un cours de théâtre.
l'histoire, qu'allen nous emballe dans de la musique faussement rétro pour donner du "charme" à son récit (comme il savait si bien le faire jadis), n'a aucun intérêt. deux idées parcourent le métrage: la première, marrante mais pas drôle, est la célébrité soudaine, inexpliquée et passagère du personnage de benigni; la seconde, bonne et hilarante, est la rencontre avec le ténor (fabio armiliata, qui est d'ailleurs le véritable interprète des airs d'opéra) et ses différentes productions sur scène.
à part ça, ce film est chiant.
brèves de coulisses…
après londres (matchpoint, 2005), barcelone (vicky christina barcelona, 2008) et paris (minuit à paris, 2011), allen continue son tour des capitales européennes avant de poser ses caméras à copenhague pour son prochain film. son oeuvre "européenne" a définitivement marqué un tournant dans la carrière du cinéaste, perdant au passage le charme qui la caractérisait quand il tournait à new york. si les trois précédents films étaient plutôt réussis (une mention particulière au dernier, qui recelait une vraie idée), celui-ci, très librement inspiré du decameron de boccace (mais alors très très librement) est plutôt raté. allen revient devant la caméra après 6 ans d'absence. ce retour est à la fois réjouissant et un peu décevant car il est moins brillant qu'auparavant. la critique italienne lui a reproché d'avoir livré une vision un peu trop ensoleillée de l'italie, dans un contexte politico-économique particulièrement problématique. le cinéaste a répondu qu'il n'avait voulu faire que du divertissement. il a déjà fait bien mieux.