12 épisodes de 45'. créée en 2006 par james manos jr d'après le roman de jeff lindsay ce cher dexter. int. michael c. hall, jennifer carpenter, yvonne strahovski, david zayas, desmond harrington, lauren vélez, c. s. lee, james remar, aimee garcia. saison inédite dans les pays francophones, à l'exception de la france où elle a été diffusée sur canal+ en février-mars 2013.
previously on dexter…
à la fin du dernier épisode de la saison précédente (6), debra (carpenter)…
… suprenait dexter (hall) dans son rituel de meurtre, alors qu'il s'apprêtait à tuer travis marshall, alias l'ange de l'apocalypse. arrivée sur la scène de crime, laguerta (vélez) découvrait à l'insu de tous une plaquette du sang de marshall que dexter avait laissée tomber sans s'en rendre compte…
l'avis
on l'espérait depuis un moment, ce cliffhanger de la saison 6. now what?
debra est sur une pente savonneuse, elle lutte contre cette découverte dont elle se serait volontiers passée. mais au fond, cette issue n'était-elle pas sinon prévisible du moins logique? dexter pouvait-il maintenir longtemps dans l'ombre son passager noir aux yeux de sa soeur? pouvait-il décemment continuer longtemps ses agissements meurtriers à l'insu de sa hiérarchie qui enquêtait toujours avec un temps de retard et surtout de debra qui croyait tout savoir de lui?
dexter l'insensible, dexter l'extraterrestre des sentiments, dexter le tueur méthodique au code moral est maudit en amour: toutes ses histoires finissent soit très mal soit très très mal. dans cette saison, il tombe amoureux d'une tueuse qui ne le juge pas et n'essaie pas d'être comme lui. mais le thème central – et la nouveauté – de la saison, réside dans le changement de sa relation avec sa soeur qu'il entraîne malgré lui – ou plus précisément qui se laisse entraîner (mais pourquoi?) – dans sa vie cachée. jusqu'ici, à chaque fois qu'il était sur le point d'être démasqué, quelque chose ou quelqu'un lui sauvait la mise. les scénaristes ne dérogent pas à cette règle, mais ça faisait longtemps qu'ils ne l'avaient pas placé dans une situation aussi périlleuse. à ceci près que là, il a une "complice" et une "approbatrice", qui sont toutes deux des femmes. n'oublions pas que la femme est la figure fondatrice du personnage de dexter – sa mère a été massacrée devant ses yeux alors qu'il n'avait que 3 ans -, si l'on excepte bien sûr celle du père qui a été son mentor et son sauveur de son vivant et lui sert, depuis sa mort, de conscience. l'approbatrice-amante n'est pas une ennemie mais dexter devra la trahir pour préserver sa relation (son équilibre) avec sa soeur-complice (incestueuse?).
si l'évolution est osée, au fond elle est logique, car il doit y avoir une fin – sinon une morale – à toute cette histoire. plus on avance, plus il fait noir. les quelques saisons précédentes, bien qu'intéressantes, n'étaient somme toute qu'une déclinaison du concept, avec quelques variantes bien sûr: dexter décide de mettre fin aux agissements d'un tueur, qu'il le connaisse ou non, parfois il croit qu'il a trouvé l'âme soeur, mais réalise qu'il fait fausse route et se débarrasse du ou de la gênante. mais il y a toujours un lien particulier, sinon génétique du moins fusionnel, entre ce tueur et lui.
cette saison 7 marque clairement une rupture avec le reste de la série. et le 12ème épisode (le début de la fin) se termine sur un autre cliffhanger impliquant directement l'avenir des deux "héros". ce qui fait des deux dernières saisons (celle-ci et la 8ème, qui est en production, les 5 premiers épisodes ayant déjà été tournés) une sorte de saison en deux parties, une conclusion en forme d'apothéose.
sans le savoir, certains personnages empruntent un chemin dont ils ne reviendront pas, d'autres l'empruntent sciemment, parce qu'ils n'ont pas d'autre choix. quoi qu'il en soit, et malgré le soleil torride de floride, l'avenir de dexter s'annonce très sombre. et nous, on adore ça.