dos au mur

Dos au mur

réal. asger leth, scénario pablo f. fenjves, int. sam worthington, elizabeth banks, jamie bell, genesis rodriguez, anthony mackie, edward burns, ed harris, william sadler. 2012, 102'. 3 pouces.

le synopsis
ex-flic emprisonné pour un vol pour lequel il clame…


… son innocence, nick cassidy (worthington) réussit à s'évader, monte au sommet d'un hôtel de manhattan et menace de se jeter dans le vide. mais, alors que la négociatrice de la police (banks) tente de l'en dissuader et que toute la ville n'a d'yeux que pour lui, le véritable objectif de cassidy se révèle peu à peu…

l'avis
pas mal, très proche du négociateur (f. cary gray, 1998) avec samuel l. jackson et kevin spacey, mais pas mal. variation sur le thème du gars que tout accuse, lâché par tout le monde et bien parti pour passer le reste de ses jours en prison, mais qui, à mal extrême remède extrême, va finalement s'en sortir.

ici, le suspense est d'autant plus efficace que le "truc" incroyable que fait le héros pour attirer l'attention n'est pas une prise d'otage (quoique) mais une (fausse mais) spectaculaire tentative de suicide. d'où des plans et des séquences "mains moites" (oui, ça me fait cet effet-là à chaque fois que je vois des scènes tournées au bord d'un précipice ou en hauteur, et c'est quasi instantané). il est intéressant à ce titre de comparer cette histoire avec celle du négociateur. signe des temps, dos au mur mise davantage sur le spectaculaire que sur le psychologique. c'était plutôt l'inverse pour le négociateur et le résultat n'en était pas moins mémorable. en outre, ce suspense est renforcé par le fait que les raisons de cette situation sont distillées au compte-goutte et à rebours.

que dire de plus? rien sinon qu'au final, dos au mur est un honnête petit supense bien maîtrisé, un bon moment de détente après une journée forcément surmenée et certainement sous-payée.

brèves de coulisses…
sam worthington est acrophobe, il a une peur panique du vide et des lieux élevés, cause de vertige. et c'est précisément pour cela qu'il a accepté ce rôle. la plupart des scènes ont été tournées à plus de 70 mètres du sol, dans le véritable hôtel roosevelt, sur madison avenue, et la corniche ("ledge" dans le titre original "man on a ledge") ne mesurait que 36 centimètres de large. cela dit, la production a construit une réplique de la chambre (skybox) qu'elle a installée sur le toit de l'immeuble pour faciliter les mouvements de caméra. deux grues ont permis d'installer un total de 18 tonnes de matériel en altitude pour les besoins du film. le blocage de tout un tronçon de madison avenue a bien sûr provoqué des embouteillages monstres dans manhattan. le casting comprend quelques têtes connues (banks en négociatrice abîmée par une sombre affaire que tout le monde lui reproche, bell, ex-billy eliott qui a bien grandi et se la joue américain pour les besoins du film, harris qu'on ne présente plus, magnifique en homme d'affaires totalement pourri) et d'autres carrément inconnues (rodriguez, dont la poitrine triomphante et les courbes de ses 20 ans éclipsent quelque peu, mais est-ce vraiment dommage, l'intensité de sa composition).

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