réal. phil lord, chris miller, voix (originales) bill hader, anna faris, james caan. 2009, 90'. 3,5 pouces.
le synopsis
flint lockwood est inventeur depuis son plus jeune âge. soutenu par sa mère, qui meurt alors qu'il est jeune, mais pas par son père, pêcheur de sardine incapable d'exprimer ses sentiments, il arrive tranquillement à l'âge adulte et fabrique…
… enfin l'appareil qui va faire sortir son petit village (de pêcheurs de sardines) de la misère alimentaire.
l'avis
tempête… parle du besoin de reconnaissance, de l'incommunicabilité, du succès qui flatte l'ego et de la confusion entre l'important et l'essentiel. scénario classique mais intelligent pour un film d'animation, qui connaîtra un dénouement tout aussi classique car cet inadapté de flint finira par trouver sa place.
mais si le fond est classique, la forme est déjantée. apprêté à la mode tex avery, le film fait en effet furieusement penser à la manière que le génial inventeur de droopy et de l'écureuil fou, passé maître dans le détournement des contes de fées (eh oui, shrek n'a rien inventé) avait de réduire le nombre d'images par seconde pour accélérer une scène et en augmenter l'effet comique. dans tempête… on est surpris, et cela dès les premières images, par le rythme, ou plutôt le changement de rythme constant, imprimé à ce drôle (dans les deux sens du terme) de petit bonhomme survolté, incompris et attachant.
d'ailleurs, tous les personnages sont caricaturaux, dans le sens "exagérés". le père bourru avec sa barrière de sourcils, le maire de la ville avec ses poses de présentateur télé, et flint, bien sûr, qui bouge comme le font tous les personnages comiques de dessin animé, c'est-à-dire de manière désordonnée, outrancière et un peu ridicule.
effets visuels ébouriffants, rendus époustouflants (les matières sont tout simplement réalistissimes), histoire et personnages sympa, ce film, moins enfantin qu'il n'y paraît, est un excellent divertissement, qui plus est truffé de références à toutes sortes de films comme alien, indiana jones, matrix, independence day, la mouche et la guerre des étoiles, pour ne citer que ceux-là.
à voir, de toute évidence.