seven pounds – réal. gabriele muccino, scénario grant nieporte, int. will smith, rosario dawson, woody harrelson. 2008, 123'. 3 pouces.
le synopsis
ben thomas (smith) est hanté par un terrible secret. cherchant la rédemption, il décide de transformer radicalement la vie de 7 personnes qu'il ne connaît pas… et trouve un sens à sa vie en tombant amoureux de l'une d'elle…
l'avis
le film met du temps à se lancer et, du coup, on met du temps à entrer dans l'histoire, se perdant en conjectures pendant toute la première partie (une heure quand même). à force de ne pas vouloir trop révéler trop vite, le scénario pêche un peu par excès de subtilité. et puis tout devient clair… dans le dernier tiers du film. de quoi s'agit-il? de rachat pour une faute commise (et quelle faute!), de rédemption en faisant le bien (mais pas à n'importe qui), bref de…
… seconde chance, même si on doit y laisser la vie. cette base scénaristique est devenue tellement systématique ces dernières années dans le cinéma américain qu'on en vient à se demander sérieusement si l'amérique ne cherche pas, à travers son cinéma, à s'acheter une crédibilité que la politique a été incapable d'asseoir. ici, cette base archi-rebattue prend une forme assez originale, même si, encore une fois, on met du temps à la comprendre. alors pourquoi le titre original seven pounds, un tantinet abscons pour un public francophone et très habilement traduit par sept vies? il vous faudra aller voir le film pour le découvrir (n'insistez pas, même sous la torture je ne vous le dirai pas… NIAHAHAHAHAHA).
les coulisses
après à la recherche du bonheur, c'est la deuxième collaboration entre will smith et le réalisateur italien gabriele muccino. né le 20 mai 1967 à rome, il réalise juste un baiser en 2001, qui fait un triomphe au box-office italien et fera l'objet d'un remake américain. c'est peut-être ce succès qui lui ouvre les portes d'hollywood 5 ans plus tard, après avoir dirigé bellucci dans souviens-toi de moi. il a failli mettre en scène hancock. on ne présente plus willard christopher smith jr., né le 25 septembre 1968 à philadelphie. en revanche, on a davantage besoin de présenter rosario dawson, même si elle n'est pas la première venue. née à new york le 9 mai 1979, des débuts remarqués du côté de spike lee en 1998, plusieurs films jusqu'à celui qui va véritablement la révéler au grand public international – men in black 2 – où elle donne déjà la réplique à will smith. la 25ème heure, alexandre, sin city, boulevard de la mort et l'oeil du mal plus tard, la voilà de retour face au grand black sympa et en train de préparer sin city 2. pour sept vies, le chef décorateur j. michael riva a déclaré s'être inspiré de la beauté et du lyrisme de deux longs-métrages: le scaphandre et le papillon (2007, julian schnabel) et les choses de la vie (1970, claude sautet).