indiana jones et le royaume du crâne de cristal

Indiana_jones_4 réal. steven spielberg, int. harrison ford, cate blanchett, shia leboeuf, karen allen, john hurt. 123', 2007. 3 pouces

le synopsis
1957. entre guerre froide et essais nucléaires, le professeur henry jones junior, alias indiana jones (ford) est sur la piste du crâne de cristal qui assure à celui qui le possède et réussit à en déchiffrer les énigmes le contrôle de l'univers. or les russes, emmenés par la redoutable irina spalko (blanchett), sont également à la recherche de la mystérieuse relique…

l'avis
pas forcément le meilleur opus mais divertissant quand même, un peu compliqué, un peu verbeux, un peu décevant. est-ce dû à mon regard qui a changé depuis la dernière croisade, ou à mon sens critique qui s'est aiguisé, ou tout simplement parce qu'une attente trop longue crée nécessairement une déception? quoi qu'il en soit, envers et contre tout, malgré les incohérences, les grosses ficelles et les schémas répétés, quand on est un fan inconditionnel du personnage et de la saga, quand le coeur se met à battre plus vite aux premières notes du thème principal, bref quand on a gardé son âme d'éternel adolescent devant un cinéma de pur divertissement, la magie opère toujours, alors fuck l'objectivité et longue vie à indy!!!

les coulisses
après les aventuriers de l'arche perdue (1981), indiana jones et le temple maudit (1984) et indiana jones et la dernière croisade (1989), indiana jones et le royaume du crâne de cristal est donc la 4ème aventure du célèbre héros. après des années de suspense (11 ans exactement), de fausses annonces et de multiples versions de scénario, le trio spielberg-ford-lucas est de retour et sans doute pas pour la dernière fois, ford lui-même n'ayant pas exclu un 5ème volet. plusieurs titres ont été évoqués (et enregistrés auprès de la motion pictures association of america) avant le titre définitif: indiana jones and the city of gods, indiana jones and the destroyer of worlds, indiana jones and the fourth corner of the earth, indiana jones and the lost city of gold ou encore indiana jones and the quest for the covenant. certaines rumeurs parlaient d'une quête autour de l'atlantide ou du jardin d'eden, mais le titre définitif a confirmé une orientation-hommage vers la sf des années 50. du coup, l'histoire se passe en 1957, les ennemis ne sont plus nazis mais russes, la guerre froide commence, la menace nucléaire est plus vivace que jamais et la sf se nourrit d'invasions agressives (les soucoupes volantes attaquent) ou insidieuses (l'invasion des profanateurs), métaphores de l'ennemi soviétique (ou communiste). elle repose sur une légende qui divise la communauté scientifique et les adeptes du paranormal depuis près d'un siècle. taillés avec une précision extrême en forme de crânes humains, des blocs de cristal ont été retrouvés un peu partout dans le monde au début du xxème siècle dans les ruines d'un temple de la cité maya de lubaantun. une société est créée en 1945, la crystal skulls society international, qui se lance à la poursuite de tous les crânes. elle en retrouve un à paris et un à londres. ils seraient au nombre de douze. or les expertises réalisées à l'époque ont montré que les aztèques ne disposaient pas des outils pour tailler des matières aussi dures avec autant de précision. mais des expertises récentes ont démontré qu'il s'agirait de faux, créés au début du siècle. mais la légende est lancée: les crânes auraient été donnés aux aztèques par les atlantes, voire par une civilisation extraterrestre, et qu'ils seront rassemblés lorsque la race humaine sera prête. quelle belle base pour un scénario d'aventure! harrison ford s'est soumis à un entraînement et un régime très stricts pour retrouver la forme, effectuant lui-même, comme au bon vieux temps, la plupart de ses cascades, au grand étonnement de spielberg et de l'équipe. la tradition est respectée, avec cartes du monde et petit avion circulant autour du globe, méchants très méchants et bestioles en tout genre. le personnage est indissociable de son fouet mais surtout de son chapeau, chapeau qu'il garde toujours sur la tête (et, suivant la scène, c'est loin d'être chose facile), sauf gag ou élément narratif important. "si je perds le chapeau, on arrête la prise et on recommence", dit harrison ford. au rayon des anciens, on notera la présence de karen allen (marion ravenwood), la petite amie d'indy du premier épisode, et des nouveaux venus, shia leboeuf (paranoïa, transformers) qui interprète le fils présumé d'indy, et john hurt, qui joue le professeur oxley, ami d'indy. au chapitre des grands absents, sean connery (pr. henry jones senior) qui a décliné l'offre, trop occupé sur les greens de golf, john rhys-davies (sallah) et denholm elliott (marcus brody), décédé en 1992. le tournage s'est déroulé du 18 juin au 11 octobre 2007. il a eu lieu au nouveau mexique, à new haven (connecticut), à hawai, à fresno (californie) et en studio à los angeles.

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