réal. michel gondry, int. jack black, mos def, dany glover. 2008, 94′. 3 pouces.
le synopsis
jerry (black) habite dans une caravane près d’une centrale électrique. il est persuadé qu’elle détruit son cerveau. avec son ami mike (def), qui travaille dans le vidéoclub de monsieur fletcher (glover), il décide un soir d’aller la saboter. mais il est électrocuté. le lendemain, il se rend au vidéoclub et efface par sa seule présence toutes les cassettes vidéo (vhs)…
l’avis
le titre du film reprend un slogan que la plupart des vidéoclubs américains utilisaient au temps des vhs pour recommander à leurs clients de rebobiner les cassettes avant de les retourner. ici, c’est même le nom du club que tient danny glover. si le film dispose d’une structure narrative plutôt banale pour un film de gondry, l’idée est assez géniale: quand les cassettes vidéo sont accidentellement effacées, comment continuer à satisfaire une clientèle exigeante? en refaisant les films, bien sûr, mais avec les moyens du bord, ce qui donne lieu à quelques scènes désopilantes. un magnifique hommage au cinéma et à sa fabrication, autant qu’une morale en deux temps: la créativité n’a pas besoin d’une débauche de moyens et, du coup, quand on veut on peut. l’idée est géniale mais pas exploitée à fond et se perd, dans la 2e partie du film, dans une sorte de sentimentalisme à l’américaine. dommage, le film en perd un pouce…
les coulisses
né à versailles en 1964, michel gondry est un grand créatif. voici un gars qui tient une caméra depuis qu’il est tout petit. il a commencé par faire des pubs bien chtarbées (smirnoff et levi’s, notamment) qui lui ont valu une notoriété aussi fulgurante que mondiale. contrairement à celui-ci, ses films (10 longs métrages au total, be kind étant le 8e) ne sont pas toujours accessibles car, en grand créatif qu’il est, son univers est très… personnel. né en 1969 en californie, jack black a intégré la troupe de théâtre de tim robbins et fait ses débuts sur grand écran en 1992 dans bob roberts. depuis, d’apparitions en petits rôles – demolition man (1993), waterworld (1995), mars attacks! (1997) ou l’amour extra-large (2002) -, il est devenu un acteur de premier plan, notamment en interprétant le cinéaste ambitieux de king kong ou en prêtant sa voix dans l’âge de glace et gang de requins. parmi les films dont black et def tournent les remake dans le film, on note sos fantômes, rush hour 2, king kong, robocop et le roi lion. pour vous marrer un coup, allez sur www.bekindmovie.com. michel gondry voulait fuir les grandes villes et leurs habitants, souvent contrariés par les caméras, et s’en est allé tourner dans une petite ville inconnue du new jersey, à quelques kilomètres de manhattan: passaic. les figurants, au nombre de 300, sont tous des habitants du coin.