réal. étienne chatiliez, scénario étienne chatiliez, laurent chouchan, int. sabine azéma, andré dussollier, éric berger. 2019, 93′. 3,5 pouces
le synopsis
16 ans après le premier épisode, il est de retour et …
… ses parents ne sont pas contents…
l’avis
honnête petite comédie, certainement pas la meilleure de sieur chatiliez qui tente ici un come-back après trois longs-métrages (la confiance règne, 2003, agathe cléry, 2008, et l’oncle charles, 2011) qui n’ont pas vraiment marqué les esprits. une suite était-elle une vraie bonne idée? voire.
les ressorts sont éculés et la perfidie des stratagèmes pour se débarrasser du morpion toujours amorphe et désormais quadra n’égale pas l’original. c’est tout le problème avec les suites ou les remakes: il faut réinventer l’effet de surprise sinon ça fait plouf (bruit du coup d’épée dans l’eau). ici ce n’est pas loin de faire zloutch (ça ressemble plutôt à ça, le bruit d’un coup d’épée dans l’eau), même si on a plaisir à retrouver (et à comprendre) ces parents apparemment égoïstes et intolérants. et même si, comme dans le premier opus, on rit à entendre dussollier prononcer le mot « enculé », qui est parfaitement incongru dans sa bouche.
deux petits apports à cette nouvelle tranche de vie:
– le morpion est plus manipulateur et calculateur qu’avant (normal, il a grandi),
– l’amorce d’une « réflexion » (le mot est peut-être un peu fort) sur le « vivre ensemble », cette notion très « dans l’air du temps » dont s’abreuvent jusqu’à la nausée (la nôtre) les bobos bien-pensants et un tantinet moralisateurs français, et qui se traduit rarement dans les faits, et surtout pas au quotidien (parce qu’il faut pas déconner tout de même).
à l’image de la fin d’ailleurs, très judéo-chrétienne: tel est pris qui croyait prendre, l’arroseur arrosé ou dieu vous a punis d’avoir eu de telles pensées. tout ça, quoi…
je serais vous, j’attendrais tout de même qu’il passe à la télé…