rien de tel pour combattre la morosité qu’un peu de poésie. l’histoire, on la connaît, c’est celle d’une bergère promise à un mariage forcé avec un roi despotique, mais…
… qui se sauve pour retrouver son véritable amour, un modeste petit ramoneur. ce conte d’andersen, paul grimault et jacques prévert l’ont adapté entre 1953 (la toute première version de la bergère et le ramoneur) et réinterprété en 1980 sous le titre que l’on connaît, avec toute la magie des images du premier et des mots du second. une magie certes très datée à l’heure du tout-numérique (que l’on remercie au passage puisqu’il a contribué à restaurer des images un peu vieillissantes), mais dont le discours, cet hymne magnifique à l’amour et à la liberté contre la dictature ou la connerie prosélytique, n’a hélas jamais été aussi actuel.
or donc, je me suis offert le coffret que voici que voilà, en édition limitée numérotée sèlvôplé (6788 sur 7000) et qui contient tout ce qu’il faut pour combler le cinéphile(-phage) collectionneur que je suis:
– le blu-ray et le dévédé du film, un dévédé de bonus et la copie digitale (dont le code était malheureusement périmé depuis longtemps),
– un livret de 28 pages avec les biographies et filmographies de paul grimault et de jacques prévert, un entretien avec paul grimault, un entretien avec wojciech kilar (le compositeur de la musique du film), et le processus de restauration du film,
– quatre photos du jeu d’exploitation de la sortie de 1980 et un dessin de paul grimault,
– le cédé de la bande originale du film,
– une enveloppe kraft contenant trois éphémérides de jacques prévert, un fac-similé d’une lettre écrite par paul grimault à jacques prévert, l’affiche 2013 du film, un fac-similé de l’original de la partition du thème principal écrite de la main de wojciech kilar.
en bonus, un documentaire sur la carrière de paul grimault réalisé en 1988 par jacques demy (qui coréalisa la table tournante la même année), le portrait de paul grimault – paul grimault, image par image - réalisé en 2003, un court métrage – la faim dans le monde -, une interview de paul grimault – drôle d’oiseau (2003) – et un documentaire – s’il n’en reste qu’un nous serons ces deux-là.
largement de quoi alimenter les longues soirées d’hiver et se remplir les quinquets de jolies choses, pour changer…