françois truffaut à la cinémathèque française, à paris

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la cinémathèque de paris organise en ce moment une exposition-rétrospective-hommage au réalisateur mort il y a 30 ans à l’âge de 52 ans. son parcours, son oeuvre, son rayonnement: tout y est et c’est rudement passionnant.

passionnant de découvrir cet homme qui vit ses « 200 premiers films en état de clandestinité » (comprenez en faisant l’école buissonière), qui reçut de nombreux prix, dont celui de la critique cinématographique, alors qu’il n’avait pas 20 ans, et un oscar (1973) pour la nuit américaine, qui écrivit des livres (notamment celui, publié en 1966, sur ses entretiens avec alfred hitchcock, et qui a profondément marqué l’édition du livre de cinéma) mais aussi, entre 1952 et 1957, des centaines d’articles pour les cahiers du cinéma (dont la salle de rédaction est reconstituée dans l’exposition), se posant en détracteur, que dis-je, en pourfendeur de « la tradition de la qualité française » incarnée par les scénaristes jean aurenche et pierre bost et par le réalisateur claude autant-lara et se livrant dans un texte pamphlétaire resté célèbre intitulé « une certaine tendance du cinéma français », s’inscrivant avec conviction dans un courant moderne, tendance nouvelle vague. en ce sens, il a renouvelé en profondeur l’approche de la critique cinématographique.

passionnant de suivre ce parcours d’une vie construit à partir d’archives prêtées par sa famille, et qui retrace donc l’univers du cinéaste, de son premier court à son dernier long, s’articulant autour de thèmes qui lui étaient chers: l’enfance, l’éducation sentimentale et la passion amoureuse.

passionnant aussi de lire des extraits de scénario écrit de sa main et sa correspondance avec ses amis ou de voir des extraits de ses films (du coup, je me suis offert le coffret de tous ses films* plus les courts, dont je ne connais qu’une petite partie. plaisir).

une exposition à voir de toute urgence.

cinémathèque française, 51, rue de bercy, 75012 paris. du lundi au dimanche (fermée le mardi), entrée € 11.- (expo truffaut).

* sur ses 26 films, citons (merci wiki):
– 3 courts-métrages (une visite, les mistons, une histoire d’eau),
– 5 autobiographies (série antoine doinel),
– 3 inspirés par l’écrivain henri-pierre roché, son maître spirituel (jules et jim, les deux anglaises et le continent, l’homme qui aimait les femmes),
– 7 adaptés de romans noirs ou de science-fiction (tirez sur le pianiste, farenheit 451, la mariée était en noir, la sirène du mississipi, une fille belle comme moi, la chambre verte, vivement dimanche!),
– 2 adaptés du théâtre (tire-au-flanc 62, le dernier métro),
– 2 adaptés d’oeuvres littéraires singulières (l’enfant sauvage, l’histoire d’adèle h.),
– 2 inspirés de faits divers (la peau douce, la femme d’à côté),
– 2 scénarios originaux (la nuit américaine, l’argent de poche).

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les numéros des cahiers du cinéma auxquels truffaut collabora de 1952 à 1958.

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l’affiche de son premier long métrage (1959), qui est aussi le premier de la série antoine doinel.

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l’affiche jap
onaise des quatre cents coups.

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la maison de production que truffaut fonde en 1957 avec ignace morgenstern, dont la fille est l’épouse du cinéaste.

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une pièce de sa maison de production les films du carrosse.

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l’évolution d’antoine doinel-jean-pierre léaud.

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des extraits d’entretiens avec des comédiens (ici marie dubois).

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l’affiche de la sortie du livre d’entretiens avec alfred hitchcock.

 

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