kaboul kitchen. créée par marc victor, jean-patrick benes, allan mauduit. int. gilbert melki, stéphanie pasterkamp, benjamin bellecour, simon abkarian. 2011. saison 1 diffusée sur canal+ le lundi soir, 12 épisodes. mais que voilà une série réjouissante. avec un contexte pas franchement comique – 2005, la guerre d'irak et ben laden réfugié dans les montagnes afghanes -, un sujet…
… délicat – jacky (melki) tient, en plein kaboul, un restaurant pour expats où l'alcool coule à flot et les filles se baignent en bikini dans la piscine. pas évident de se faire une place au soleil entre les intérêts personnels et les pressions politico-religieuses. mais jacky s'en tire bien et il a des amis, dont le colonel amanullah (abkarian) qui n'hésite pas à utiliser des méthodes peu "orthodoxes" pour régler ses problèmes. et pour ne rien arranger, sophie (pasterkamp), la fille de jacky, qu'il n'a pas vue depuis 20 ans, débarque pour faire de l'humanitaire. scénario original, humour pince-sans-rire, interprétation délectable. certains personnages (dont le colonel et le chef de la sécurité) sont volontairement écrits à la serpe et la dédramatisation vient précisément de la caricature, mais c'est désopilant, grâce au duo melki-abkarian. et pour souligner le comique de la démarche, les auteurs appellent les internautes à envoyer, sur un site internet spécialement créé pour l'occasion, des idées d'affiche pour la campagne d'amanullah. et l'idée est déclinée puisqu'après le générique du 6ème épisode est diffusé un clip totalement hilarant du candidat amanullah. abkarian, qui nous avait habitués à des rôles bien plus sombres (mi5, pigalle la nuit, par exemple), se montre particulièrement convaincant dans ce rôle décalé. melki, quant à lui, est égal à lui-même: pafait dans ces rôles de mec qui fait du business (la vérité si je mens est passé par là). ce mec est drôle, malgré ses airs bourru. et, comme alexandre astier, plus il est exaspéré, plus il est drôle.
the glades. créée par clifton campbell. int. matthew passmore, kiele sanchez, carlos gomez. 2011. saison 1 diffusée sur m6 le samedi soir, 12 épisodes. lieutenant dans la police de chicago, jim longworth (passmore) s'est fait tirer dessus par son chef qui croyait (à tort) qu'il avait couché avec sa femme. du coup, il décide de se faire la malle pour la floride où il trouve un job dans les forces de l'ordre locales. le ton est assez original, les personnages attachants et les enquêtes intéressantes. tout pour plaire en s'éloignant des fbi et autres pubs pour la police de new york (même si le doubleur de passmore – jérôme rebbot – double également l'inspecteur stabler dans new york unité spéciale).
damages. créée par daniel zelman, todd a. kessler et glenn kessler, int. glenn close, rose byrne, john goodman. 2011. saison 4 diffusée sur canal+ le jeudi soir (5ème en production/diffusion), 13 épisodes. après arthur frobisher, patty hewes (close) et ellen parsons (byrne) sont de retour pour affronter howard t. erickson (goodman) le patron d'une entreprise privée de mercenaires à la solde du gouvernement pour faire le ménage en afghanistan. difficile d'être toujours passionnant, d'une saison à l'autre. ici, la recette est un peu éventée et la narration tournerait presque au procédé. les premiers épisodes de cette nouvelle saison ne m'ont pas paru palpitants. sans doute les regardé-je parce que j'aime bien les acteurs (je me réjouis de voir la performance de glenn close dans albert nobbs, qui doit sortir prochainement). espérons que l'affrontement, et surtout ses conséquences (la série ne s'appelle-t-elle pas damages?), qui font tout son intérêt, vaudront le déplacement (de la table de la salle à manger au canapé du salon)…
terra nova. créée par craig silverstein et kelly marcel, int. jason o'mara, shelley conn, stephen lang. 2011. saison 1 diffusée sur canal+ le jeudi soir, 13 épisodes. la "série-événement" (ah, le marketing) promise par canal+ et produite par steven spielberg se révèle être une belle daube. le scénario est mou, les personnages sont sans consistance et les dinosaures pas terribles (même si la série a remporté un prix pour les effets visuels). et dire que spielberg a fait 10 fois mieux il y a presque 20 ans. au bout du 11ème épisode (sur 13, donc), il ne se passe toujours pas grand-chose de bien passionnant. bref, un ratage d'autant plus incompréhensible que spielberg est derrière et que le pitch – la terre étant devenue impossible à vivre en 2149, des hommes trouvent le moyen de repartir dans le passé (85 millions d'années pour être précis) pour tout reconstruire – semblait très prometteur… dommage.