quand on pense à elle, on ne peut s'empêcher de voir une femme se déplaçant en fauteuil roulant, surmaquillée, le visage bouffie et attifée de mille et un bijoux. c'est oublier un peu vite qu'elle fut l'une des plus grandes actrices de tous les temps* et certainement…
… la dernière étoile hollywoodienne encore vivante. cette étoile s'est éteinte hier, à l'âge de 79 ans.
née à londres en 1932 de parents américains, elizabeth rosemond taylor (elle détestait qu'on l'appelle liz, jugeant ce diminutif trop "américain" et pas assez classe) commence à tourner dès l'âge de 10 ans (there's one born every minute, harold young, 1942) et ne s'éloignera des plateaux (sans pour autant mettre un terme à sa carrière) que dans les années 70, après quelques échecs. la belle aux yeux violets et aux sept maris décroche deux oscars pour ses rôles dans la vénus au vison (butterfield 8, daniel man, 1960) et qui a peur de virginia woolf? (mike nichols, 1966, adapté de la pièce d'edward albee), et tourne avec des légendes du cinéma, acteurs ou metteurs en scène: james dean, richard burton ou joseph l. mankiewicz, pour n'en citer que quelques-uns. parmi ses films célèbres, citons les quatre filles du dr march (mervyn leroy, 1949), le père de la mariée (vincente minnelli, 1950), ivanhoé (richard thorpe, 1952), géant (george stevens, 1956), la chatte sur un toit brûlant (richard brookes, 1958), soudain l'été dernier (joseph l. mankiewicz, 1959), la mégère apprivoisée (franco zeffirelli, 1967), le miroir se brisa (guy hamilton, 1980).
la disparition de son ami rock hudson en 1985 la pousse à s'engager contre le sida, d'abord avec l'american foundation for aids research, puis, dès 1991, à travers the elizabeth taylor aids foundation, chargée de collecter des fonds pour la recherche dans le monde entier.
* (classement afi 100 years… 100 stars de l'american film institute, 1999)