les fils de l’homme

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réal. alfonso cuarón, d’après un roman de p.d. james, int. clive owen, julianne moore, michael caine. 2005, 110′. 3 pouces

le synopsis  
2027. ayant épuisé toutes les ressources de la planète, l’homme est devenu incapable de procréer. la dernière naissance remonte à 18 ans et le désespoir a engendré à travers le monde un climat de violence et d’anarchie. dotée d’un régime totalitaire, la grande-bretagne est devenue l’ultime espoir d’une humanité déboussolée, attirant des milliers de réfugiés. pourchassés…

… dès leur arrivée et parqués dans des camps, ils sont ensuite rejetés par la mer sans pitié. theo (owen), ancien activiste reconverti en bureaucrate, vit au jour le jour. son ancienne compagne, julian (moore), dirige une cellule clandestine qui se bat pour les droits des réfugiés. elle demande à theo d’aider une jeune femme de l’organisation, kee, à quitter le territoire pour rejoindre le « renouveau planétaire » (the human project), sanctuaire en mer formé de penseurs et de chercheurs oeuvrant au renouveau de l’humanité. au cours de ce voyage périlleux, theo découvre la vraie raison de cette mission: kee est enceinte de 8 mois et incarne à ce titre le dernier espoir du genre humain…

l’avis
film sombre, qui transpire à chaque image l’anarchie dans lequel le monde a sombré, les fils de l’homme véhicule un message positif, même s’il est illusoire: l’homme est l’avenir de l’homme (ce bébé miraculeux n’est-il pas un messie?). mais l’homme est également l’instrument de sa propre destruction. il l’a toujours été. aussi, en quoi « un homme de plus » apporterait-il un démenti à ce constat affligeant? le film (le roman) pose la question de notre responsabilité face à notre avenir, aux « générations d’après »… difficile toutefois à recommander chaudement, il mérite d’être vu, au-delà du « thriller psychologique futuriste », comme une réflexion que nous devons mener maintenant sur ce que nous ferons tout à l’heure pour vivre.

quelques mots sur l’auteur du roman…
ce film est adapté du roman du même nom de p.d. james (phyllis dorothy james). née en 1920 à oxford, elle épouse à 21 ans un médecin qui servira dans le corps médical de la royal army et dont elle aura deux fils. mais il reviendra traumatisé des indes et, jusqu’à sa mort en 1964, partagera sa vie entre sa maison et les hôpitaux psychiatriques. au début des années 1960, phyllis mène tout de front, reprenant son travail et se mettant à écrire, concrétisant ainsi son rêve d’enfant. après avoir travaillé au ministère britannique du trésor, elle accède dès 1968 à des postes à responsabilités au sein du ministère de l’intérieur, au service de la médecine légale du département judiciaire. elle occupera également la fonction de magistrat (section juridique de la brigade criminelle) jusqu’en 1984, enrichissant ainsi sa connaissance des systèmes policier et juridique. dès son premier roman policier, à visage couvert (cover her face), qu’elle publie en 1962 sous le nom de p.d. james, initiales destinant bien sûr à dissimuler le fait qu’elle est une femme, elle est sacrée « nouvelle reine du crime », après agatha christie. le roman est un succès immédiat et son personnage, adam dalgliesh, occupera la première place de son oeuvre (11 romans policiers, écrits de 1962 à 2001), à l’exception de deux romans où la détective privée cordelia gray (la proie pour l’ombre, 1972, et l’île des morts, 1982) lui volera la vedette. mais p.d. james est une écrivain à ressources. outre son genre de prédilection, le roman policier, elle explore également le suspense psychologique (la meurtrière, 1980), la science-fiction (les fils de l’homme, publié en 1992), la poésie (ô dome gigantesque, dôme immense, 2000), la nouvelle (principalement policière, de 1968 à 2001) et le théâtre (a private treason, 1985).

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