série créée par éric rochant, scénario éric rochant, camille de castelnau, emmanuel bourdieu, cécile ducrocq, corinne garfin, juliette senik, elena hassan, duong dang-thai, int. mathieu kassovitz, jean-pierre daroussin, léa drucker, …
… zineb triki, sara giraudeau, florence loiret-caille, gilles cohen, alexandre brasseur, michaël abiteboul, atmen kélif, jonathan zaccaï, mehdi nebbou, élodie navarre. actuellement diffusé sur canal+. 2015, 10 épisodes de 52′. 3,5 pouces
le synopsis
la direction générale de la sécurité extérieure, la dgse, dispose d’un département secret baptisé le bureau des légendes, censé piloter à distance des agents infiltrés sur le terrain des services de renseignements français: les clandestins. leur mission est d’opérer « sous légende », c’est-à-dire sous des identités fabriquées de toutes pièces, généralement en immersion prolongée dans des pays hostiles, afin de recruter des personnes susceptibles de devenir des sources de renseignements. guillaume debailly, alias malotru (kassovitz), revient d’une mission de 6 ans en syrie. il reprend peu à peu sa vie, mais ne semble vouloir se départir de sa légende…
l’avis
menaces et chantages, trahisons et manipulations, méfiance et secrets à tous les étages, rochant est de retour dans le genre qu’il affectionne et qu’il n’a jamais vraiment quitté depuis les patriotes (1993). après un premier épisode un peu long à démarrer, l’intrigue principale (cyclone a disparu, était-il un agent double? a-t-il été enlevé?) et l’intrigue secondaire (la love affair de malotru et de nadia) se précisent et sont suffisamment bien menées pour nous empêcher d’aller chercher un yogourt. réal et scénaristes français de cinéma se mettent eux aussi à tourner des séries. du coup, la qualité prend l’ascenseur. après engrenages, qui nous a définitivement réconcilié avec la série policière française, le bureau obtient un bon score dans mon box office perso. je n’ai pas encore vu tous les épisodes mais je ne devrais pas être déçu. dans le genre espionnage, on est loin du brillantissime mi-5 et henri duflot (daroussin) est très d’être aussi charismatique qu’harry pierce (peter firth). mais les deux séries ne sont pas vraiment comparables, le bureau préférant miser, et c’est très français, sur la psychologie des personnages, et notamment sur la difficulté apparente de reprendre pied avec la réalité après une mission de plusieurs années. les personnages sont riches et les intrigues multiples. le rôle de l’agent trouble qui maîtrise va à ravir à kassovitz qui n’est jamais aussi bon que lorsqu’il joue la carte de l’économie…